Avec Cardium, plongez dans la reconstitution néolitique

Voilà qui n’est pas banal… On a un peu trop l’habitude de considérer que la période la plus reculée traitée par la reconstitution historique est l’Antiquité gallo-romaine. Or, il existe quelques rares groupes en Europe qui s’intéressent à la préhistoire ; non pas à la manière des archéologues qui se focalisent sur un geste ou une techniques (expérimentés en jean et baskets), mais de manière globale, en reconstituant les costumes, l’habitat, les accessoires utiles à la vie courante, et tout cela en animant un site.

Cardium est un projet né en 2011 et dédié à la reconstitution et à l’archéologie expérimentale de la vie quotidienne de nos ancêtres aux temps néolithiques. Il est issu d’une collaboration entre l’association celte italienne Cinghiale Bianco (sanglier blanc) – Teuta Lingones, et le village de Archeotravo. L’association peut néanmoins se déplacer pour venir animer un autre parc archéologique préhistorique avec son matériel d’hiver ou d’été ; c’est selon les besoins et la saison.

Cardium s’intéresse à comprendre la vie d’une petite communauté villageoise. Ses axes de travail et d’expérimentation sont divers : reconstruction de murs de clôture avec des roseaux, traitement et travail de l’os, productions en argile, reconstruction de filets de pêche, construction de flèches à empennage, cuisson des aliments, tissage sur métier à tisser, etc.

Comme à l’époque, les tâches sont réparties et effectuées par les différentes générations impliquées, mais aussi selon les différents statuts sociaux, qui sont divisés entre les chasseurs, les agriculteurs, les artisans, les femmes et les enfants. Elles donnent lieu à des animations de vie quotidienne fort instructives et spectaculaires, notamment en ce qui concerne l’activité de la chasse, comme le révèlent les photos ci-contre.

Bien sûr, pour assurer la réussite du projet, rien n’est laissé au hasard, et toutes les connaissances mises en œuvre ainsi que les résultats obtenus sont validés par les archéologues du Parco Archeologico Neolitico di Travo ou du Museo dei grandi Fiumi (RO). La vraisemblance des reconstitutions et expérimentations est ainsi maximale.