Commémoration de la bataille de Marathon

Il y a quelques mois, sur une plage de Grèce, proche d’Athènes, les touristes et baigneurs ont eu la surprise de voir arriver une phalange d’hoplites grecs en ordre de combat, casque sur la tête, lance en avant et bouclier de front. En face, les attendaient quelques Perses et mercenaires grecs qui ont vite tourné les talons. Grâce à des reconstituteurs venus du monde entier, il s’agissait en fait de commémorer l’une des plus célèbres batailles de l’Antiquité, celle de Marathon, qui se déroula sur ce même rivage en 490 avant J.-C. La course d’endurance de 42 km qui se pratique toujours est elle aussi une célébration de cette victoire grecque.

Cette bataille nous est connue par différents auteurs, dont le premier est Hérodote. En Perse, le roi Darius veut étendre son empire et mène plusieurs expéditions en Europe et soumet la Thrace et la Macédoine. Mais une révolte de l’Ionie oblige le roi à venir châtier les cités rebelles et leurs alliées de Grèce continentale. Beaucoup se soumettent, mais Athènes et Sparte refusent. L’avancée des Perses laissent derrière elle massacres et désolations. L’ancien tyran d’Athènes, Hippias, déposé 20 ans plus tôt et maintenant allié de Darius, convainc celui-ci de débarquer sur la plage de Marathon.

Sous le commandement de Miltiade (qui connaît bien les Perses pour avoir combattu à leurs côtés contre les Scythes), l’armée athénienne, renforcée d’un petit contingent de Platéens, bloque l’entrée dans les terres. Ces 10 000 hommes doivent affronter une armée perse au moins deux fois plus nombreuse (les historiens modernes l’estiment entre 20 et 60 000 hommes). C’est pourquoi ils préfèrent attendre les renforts demandés à Sparte.

Un coureur, du nom de Phidippides, y est dépêché, et c’est cette course qui est aujourd’hui encore commémorée par le marathon de 42 km (la distance en réalité est de 240 km). Mais Sparte est au même moment contraint à une trêve des armes par des obligations religieuses, et ne peut intervenir avant 10 jours. A Marathon, les Grecs patientent cinq jours, puis se résolvent à attaquer les Perses, car ceux-ci ont aussi envoyé une partie de leur flotte attaquer Athènes, privée de ses défenseurs (en ce sens, la stratégie perse est ingénieuse).

La phalange grecque s’ébranle et marche rapidement au contact de l’ennemi, sous les volées de flèches. Leur armement de bronze protège efficacement les hoplites, avec le casque (modèle corinthien pour la plupart), la cuirasse (thorax), les jambières (cnémides) et le bouclier rond (aspis). L’infanterie perse est équipée beaucoup plus légèrement, avec peu ou pas de cuirasses et de casques et des boucliers d’osier. Le choc est très violent et les Perses se rembarquent précipitamment. Le massacre continue dans l’eau.

Les Grecs se pressent alors vers Athènes et arrivent avant la flotte perse, qui voyant cela, renonce à aborder. Plusieurs jours plus tard, 2000 Spartiates arrivent, mais trop tard. 192 Grecs sont morts dans cette bataille et sont enterrés sur place. Les Perses ne subissent qu’un échec mineur ; leur objectif de soumettre la mère Egée est largement atteint.

Merci aux photographes.  Voici 3 vidéos de l’événement :

http://www.youtube.com/watch?v=21fu8jYLV2Q&feature=player_embedded#!

http://www.youtube.com/watch?v=6ul5Q0MWwZ8&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=9U1AFvIAnIg&feature=related

Pour voir des équipements grecs :

http://armae.com/antiquite/112casquesceltesgrecs.htm

http://armae.com/antiquite/boucliers_et_lances/bouclier_grec_aspis_clipeus.htm

http://armae.com/antiquite/113cuirasses.htm

Be Sociable, Share!