Comment entretenir son casque ?

Le problème de l’entretien d’un casque s’entend surtout pour les pièces en fer. Les casques en bronze – rares – et en laiton – plus courants – ne posent pas de problème majeur. Pour ceux-ci un produit détergent, type MIROR, suffit à leur ôter l’oxydation qui s’est formée avec le temps. On peut toutefois préférer laisser ces casques en laiton se patiner, ce qui est d’un bel effet lorsque cette patine est uniforme. Il faut dans ce cas bien le nettoyer, éviter de poser mains et doigts dessus, et le laisser ensuite reposer quelques semaines. Cette oxydation servira de plus de « vernis » protecteur qui mettra le casque à l’abri des traces de doigts. Pour ceux qui n’apprécient pas de trop frotter, il y a aussi la possibilité de nettoyer le casque en laiton avec de l’acide chlorhydrique. Le décapage est rapide et sans effort. Cependant, l’acide va faire ressortir l’élément cuivre du métal, qui va donc rosir. Pour stopper ce processus, il convient de passer ensuite une couche de MIROR, qui va finir de nettoyer le casque, sans effort, et lui redonner sa teinte jaune.

Les casques en fer posent plus de problèmes, car leur oxydation est beaucoup plus corrosive. L’idéal est bien sûr d’en prendre soin dès le début, pour empêcher que la rouille n’apparaisse. Pour cela, il faut toujours penser à bien essuyer le casque avec un chiffon sec après chaque manipulation, pour enlever toutes traces de doigts ou d’humidité. Ensuite, passez un produit gras pour protéger le métal. Il existe des huiles spéciales pour armes blanches, que l’on trouve chez les armuriers, les droguistes, voire dans certaines grandes surfaces de bricolage (CASTORAMA). Cependant, n’importe quel produit gras peut faire l’affaire, même une huile alimentaire. A la longue, en « séchant », ces huiles (huile de lin par exemple, mais attendre plusieurs jours pour un séchage complet) peuvent faire un vernis protecteur, mais cela suppose de ne pas manipuler le casque pendant longtemps. Les véritables vernis sont déconseillés si l’on envisage de se servir du casque, car le moindre frottement peut entraîner des rayures sur le vernis, qui ne seront pas du plus bel effet. Certes le casque sera à l’abri de la rouille, mais son aspect luisant, qui plus est partiellement rayé, ne plaira pas à tout le monde. Le vernis est sans doute plus approprié pour des pièces destinées à être exposées et non manipulées.

Si ces traces de rouille apparaissent, il convient de les traiter rapidement pour éviter qu’elles ne deviennent trop profondes et s’étendent ; elles n’en seront que plus difficiles à enlever. Pour cela, prenez un papier abrasif à l’eau, du type de ceux qu’utilisent les carrossiers, avec un grain très fin. Mouillez-le et frotter les tâches. Le grain fin et l’eau empêcheront le métal d’être rayé trop profondément (surtout pas de toile émeri à gros grains et à sec !). Il sera sans doute ensuite nécessaire de polir la pièce pour faire disparaître toute trace de décapage. Une pâte à polir appliquée avec un disque de feutre fera parfaitement l’affaire. Bien entendu, une fois le casque remis en état, ne pas oublier de graisser le métal pour éviter de devoir le dérouiller trop souvent.

En fait, tout est une question de goût. Certains préfèreront un métal bien marqué, signe d’une « vie de labeur et de coups ». D’autres choisiront d’avoir un équipement bien entretenu. Ces derniers, pour éviter un nettoyage trop régulier pourront aussi choisir de peindre leur casque, ce qui équivaudra à un vernis protecteur (avec cependant toujours le risque d’être marqué par les impacts et les griffures). Des casques dans l’Antiquité étaient peints (grecs notamment, mais aussi romains sous la République), de même qu’au Moyen-Âge, lorsque des heaumes portaient les couleurs et armoiries du chevalier. Autre possibilité enfin, plus spécifique à l’Antiquité romaine : l’étamage ou l’argenture.