Trois modèle différents du Gallic F

 

Depuis l’année 2002, les reconstituteurs ont vu la gamme de casques romains disponibles sur le marché s’agrandir de manière considérable. Bien sûr, c’est grâce aux fabricants, mais aussi et surtout grâce à de nombreux passionnés qui ont consacré du temps et de l’énergie à expliquer au producteur ce qu’il fallait faire – et ne pas faire.

Ce billet est consacré à l’impérial gaulois de type F, dont il existait une première réplique assez inexacte. Comme les types G et H étaient assez répandus, et que celui-ci était ressemblant tout en étant différent… l’idée est naturellement venue au producteur de perfectionner sa reproduction. Il a donc sollicité tous ses contacts pour ce faire.

Nous avons donc envoyé des photos prises au musée de Besançon,qui dispose d’une très belle pièce que nous connaissions bien. Ces photos sont placées à la fin de cet article, et sont à la disposition de tous ceux qui en ont besoin ! Bien évidemment, il fallait un oeil exercé pour distinguer ce qui n’allait pas sur la première version de la réplique – et avoir bien regardé l’original, bien sûr.

Pour faire passer le message, nous avons opté pour une méthode aussi simple qu’efficace : prendre des photos de la copie sous plusieurs angles, et marquer les corrections à apporter avec des lignes pointillées de couleur. Bien sur, il fallait en plus de nombreuses explications. Et c’est ainsi qu’est née la version du gallic F de Besançon. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, ce serait trop simple…

Le fabricant, content de son travail, a annoncé sur plusieurs forums de discussion l’arrivée de ce nouveau modèle. Et là, son monde de certitude s’est mis à vaciller… Et oui, d’autres reconstituteurs se sont immédiatement manifestés, pour demander à leur tour des corrections du nouveau modèle, pour le rendre conforme à l’original ! Mais que se passe-t-il donc ?  C’est simple, on a retrouvé bien plus qu’un seul exemplaire de casque imperial gaulois de type F. Et comme tous les casques romains sont faits à la main, aucun des gallic F retrouvés n’est exactement identique aux autres.

Une fois lancés, des passionnés ne sont pas faciles à arrêter, et le fabricant s’est ainsi retrouvé à devoir faire deux autres versions du gallic F : celui de Nimègue, plutôt pour les hollandais, et celui de Sisak en Croatie pour les reconstituteurs des balkans ! C’est ainsi qu’aujourd’hui on peut trouver trois version de l’impérial gaulois F. Rassurez vous, la société Deepeeka a depuis appris et évite de demander à tout le monde de corriger ses pieces !

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