Comment monter un pistolet du 18ème ?

pistolet_d_arcon_1766Comment un pistolet du 18ème-19ème est il donc fait ? Est il facilement démontable et remontable ? Et bien la réponse est oui, c’est très facile. Il y a juste une ou deux choses à savoir, et vous allez les découvrir en lisant la suite, sur l’exemple en images du pistolet modèle 1733…

Avant de commencer, un petit inventaire. Il y a quelques vis, mais de nombreuses pièces sont fixées par des goupilles, tout simplement. Attention à ne pas les égarer, toutes les longueurs sont différentes.

Première étape, la crosse. Elle se termine par une pièce en bronze, moulée, qui permet d’utiliser l’arme comme casse-tête… Cette pièces est simplement vissée dans la crosse. Bien évidemment, le bois doit être taillé exactement pour permettre de l’insérer…

Il va vous falloir ensuite fixer la gâchette, et surtout la pièce qui comprend le pontet. En effet, cette pièce comprend un trou fileté dans lequel s’insère une des vis tenant le canon en place. La gâchette pivote autour d’un axe, simplement fiché dans le bois. Elle possède un trou, à bien placer en face de celui prévu à cet effet dans le bois…

Le pontet est lui aussi fixé par une goupille dans le bois sous l’arme. Sa fixation est complétée par une bête vis sur la crosse :

Ceci fait, vous pouvez mettre le canon en place. Il est fixée par une grosse vis au niveau de la queue de culasse, qui va se ficher dans la pièce tenue en place par notre pontet. A l’avant, des plaques percées sont soudées sur le canon. Une goupille traverse le bois et ses plaques, tenant le canon en place. Fixation de la queue de culasse :

Puis des goupilles tenant le canon en place. Ce système est particulièrement pénible à ajuster. C’est la raison pour laquelle le canon sera tenu en place à partir de 1766 par des grenadières, enfilées sur le fut en bois et coincées par un petit cliquet.

Il ne nous reste maintenant plus qu’à insérer la platine dans son logement – et on vous laisse imaginer la difficulté pour celui qui fabrique le bois, qui doit faire exactement le bon trou… La forme quelque peu « mâchouillée » du trou de la platine est lié à la nécessité de laisser la place aux vis et pièces internes. Le côté caché de la platine est tout… sauf plat.

C’est très simple, elle tient par deux vis, enfilées de l’autre côté, sur la contre-platine en laiton :

Et voila, c’est fait !!! En fait, ces armes sont très faciles à démonter et remonter. La vraie difficulté consiste à assembler ensemble des éléments d’armes différentes – ou a construire soi même son bois ! Il est toujours nécessaires d’ajuster un peu le bois, de déplacer les trous des goupilles… A part la platine, facile à changer, le reste est réservé aux initiés avertis.

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