Des gladiateurs au collège ? La routine, voyons !
Dans l’Antiquité, il n’était pas rare que de riches romains offrent des combats de gladiateurs à leurs concitoyens…
Cette coutume, qui a commencé lors de banquets funéraires, va se répandre à un tel point que la plupart des grandes villes romaines vont se doter d’édifices de spectacles dans lesquels ces combats seront donnés. Mais la tradition du combat « privé » va continuer.
La fin de l’Antiquité sonnera la fin de la gladiature… 
mais cela n’empêche pas, de temps à autre, quelques citoyens d’offrir à ses relations des combats de gladiateurs… Celui dont nous allons parler aujourd’hui s’est déroulé dans l’enceinte du collège des Chartreux, à Lyon, et le combat a été offert par le professeur de latin d’une classe de 5ème à ses élèves. Et oui, les traditions ne se perdent pas, et il y a de vrais avantages à prendre l’option latin au collège, parfois !
Vous vous en doutez bien, il ne s’agissait pas d’un combat à mort, mais de reconstitution historique, proposée par l’association lyonnaise Pax Augusta. 
L’animation, d’une durée de deux heures tout de même, avait pour but de présenter l’armée romaine, l’architecture et l’agencement des camps militaires, la médecine dans l’antiquité, et bien sur la gladiature.
Après 1h30 d’ateliers avec les différents reconstituteurs, nos jeunes latinistes ont donc pu assister au clou du spectacle, le combat des gladiateurs, avec l’affrontement 
classique d’un thrace et d’un mirmillon. Comme vous le voyez sur les images, le thrace a porté un coup qui lui a permis de gagner. Par chance, le chirurgien n’était pas loin (nous profitons de ce billet pour rassurer les nombreuses admiratrices du mirmillon, il sera en pleine forme d’ici quelques jours, et aucun membre essentiel n’a été touché).
Le plus amusant dans cette journée a été la tête des autres élèves, dont les salles de cours donnaient sur l’arène improvisée et qui ne savaient pas ce qui se passait. Attirés par le bruit des armes et des boucliers, et par les cris des latinistes spectateurs (en latin), ils ont vite garni toutes les fenêtres des bâtiments attenants. Un bon moment d’histoire vivante et de sensibilisation au monde antique !
