Des gladiateurs investissent un musée…

La plupart du temps, un visiteur qui parcourt les salles d’un musée archéologique voit de belles vitrines avec d’intéressantes collections. Parfois, il peut tomber sur une jolie maquette, sur une vidéo avec des images de synthèses, mais il tombe rarement sur des personnages en tenue… et encore moins sur une bande de gladiateurs !

Trouver des reconstituteurs dans un musée est en effet chose rare, mais de moins en moins rare tout de même. Les visiteurs du musée de la civilisation gallo romaine de Lyon ont eu la surprise de découvrir le 27 octobre dernier une école de gladiateurs venue s’installer au 2ème niveau du bâtiment…

L’objectif était de proposer au public une approche plus vivante de l’Histoire, et et de leur permettre de découvrir un musée autrement. Bien sur, le stand consacré aux gladiateurs eux-mêmes était le plus fréquenté, avec la présentation des principales armatura de l’antiquité par leurs utilisateurs eux-mêmes : thrace, mirmillion, rétiaire, secutor, provocator, hoplomaque… Quelques tenues bien moins fréquentes et moins connues étaient également visibles, comme celles du laqueator qui combat au fouet, de l’eques qui se bat à cheval ou du scissor dont l’arme est un étrange manchon muni d’une lame qui englobe son poing…

La partie consacrée à la vie quotidienne des gladiateurs était tout aussi intéressante, avec l’évocation d’une cellule de gladiateurs, la présentation du plan et du fonctionnement du ludus – la caserne de gladiateurs – mais aussi les questions liées à la vies quotidienne de ce sportifs de haut niveau. Et bien entendu, comme le sport est dangereux, un chirurgien est nécessaire, et il était présent avec tous ses outils…

L’animation n’était pas uniquement didactique avec des passionnés en tenue ravis de partager leur passion avec le public, mais il s’agissait bel et bien d’une reconstitution, car nos gladiateurs se sont bel et bien produits dans le musée… et sur une mosaïque d’époque qui plus est. Trois paires se sont affrontées, pour le plus grand plaisir de tous, et ce fut l’occasion de préciser comment se déroulait un tel spectacle au premier siècle de notre ère, avec ses arbitres, son personnel d’arène, ses porteurs de pancartes…