Exposition AUGUSTE au Grand Palais

La semaine dernière nous vous avons présenté l’exposition qui se déroule actuellement à Cologne sur la présence romaine en Germanie. Plus près de chez nous, ne ratez pas celle qui a lieu à Paris, au Grand Palais, et qui nous offre en un même endroit toutes ces pièces emblématiques que nous ne voyons d’habitude que dans les livres. A voir absolument…

La visite commence par la célébrissime statue de l’empereur Auguste découverte à Prima Porta, non loin de Rome. Elle trône seule au milieu de la première salle, devant un panneau reprenant des passages de son testament (Res Gestae). Cette statue plus grande que nature est notamment connue pour montrer sur le plastron de la cuirasse les enseignes romaines prises par les Parthes après leurs victoires sur Crassus et Marc Antoine, restituées à Tibère. C’est donc une oeuvre de propagande.

Dans la deuxième salle, plusieurs bas-reliefs plus méconnus, de l’époque claudienne, nous montrent une procession de triomphe, avec un général sur son char, environné de musiciens et d’hommes en toge. A côté, figure une grande scène de bataille navale spectaculaire. De nombreux soldats sont représentés. Si leurs équipement restent largement stylisés, on reconnaît sans peine des loricae segmentatae.

Si l’exposition est consacré à l’ensemble du règne de l’empereur auguste, traitant de sa famille, de la vie quotidienne, de l’Empire, de l’architecture, etc., les éléments qui nous ramènent à l’univers des armes sont nombreux. A commencer par un superbe casque de gladiateur découvert à Pompéi. Il figure dans cette exposition, car il est décoré de la silhouette de Mars Ultor (Mars Vengeur), divinité très à la mode au début du Ier siècle.

Deux gobelets de céramique du musée de Lyon (non exposés normalement) montrent encore des gladiateurs, à une époque où nos images de ces combattants se comptent encore sur les doigts d’une main. On reconnaîtra notamment une paire de gladiateurs galli (des gaulois). Dans une autre salle, quelques pièces du trésor de Boscoreal sont exposées.

Au Louvre, où elles se trouvent en temps normal, les reflets des fenêtres sur les vitrines (la plaie des photographes que nous sommes tous) empêchent d’admirer le détail d’une procession triomphale d’une extrême finesse.

Pour finir, citons encore la présence du célèbre masque de cavalerie découvert à Kalkriese en Allemagne, que l’on considère être le site de la défaite romaine de Teutoburg.

 

 

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