La cuirasse du cuirassier sous le Ier Empire
Alors que depuis longtemps les hommes d’arme se sont délestés de leurs armures, du fait de leur lourdeur surtout et parce qu’elles tendent à faire passer leurs porteurs pour des pleutres, quelques rares troupes continuent néanmoins de porter une cuirasse au début du XIXe, en premier lieu les bien nommés « cuirassiers ». L’effet psychologique du cavalier blindé défonçant tout sur son passage décide l’Etat-Major à mettre sur pied un nouveau régiment cuirassé le 10 octobre 1801, mais c’est en 1803, le 24 septembre, que l’arme des cuirassiers est vraiment créée. Quatre modèles de cuirasse ont existé et ont été utilisées entre 1801 et 1815.
Enumérons les caractéristiques techniques du second type (modèle 1804), réalisé en tôle laminée de fer corroyé de 2,8 cm d’épaisseur environ. Un bourrelet d’1 cm de large est façonné sur tout le tour de la cuirasse, sauf au niveau du cou, où c’est une gouttière destinée à arrêter les coups de pointe de sabre. La cuirasse pèse entre 6,8 kg et 7,3 kg suivant la taille.
Rivets :
Nombre sur le plastron = 34
Nombre sur la dossière = 34
Le pied du rivet est percé pour la fixation de petits crochets qui tiendront la matelassure
Largeur : 5 cm
Longueur de la partie couverte d’écailles = 25 cm
Longueur de la partie extrême en trou de serrure = 15 cm
Nombre de rangées d’écailles = 17
Les écailles sont agrafées sur leur longueur par 3 agrafes de laiton
La bande de cuir épais est gainée de toile rouge
Les extrémités s’accrochent à un bouton saillant placé sur le plastron
Largeur = 2 cm
Matière = cuir brut ou ciré noir
Boucle = laiton
Elle ne fait pas tout le tour de la cuirasse ; les 2 parties sont fixées par 2 rivets sur le bord de la dossière.
La boucle est sur la sangle de gauche
En toile de coton rouge, liserée de blanc
Elle est en grosse toile de chanvre écrue (normalement bourrée de crin). À matelasser légèrement avec un matériau léger et peu coûteux.
Il y a une poche sur le devant, pour mettre les papiers du soldat