L’arme de récompense… voila une belle tradition !

Sous l’ancien régime, de nombreux ordres royaux et militaires existaient, qui permettaient d’honorer les combattants les plus méritants. Ceux-ci vont disparaître en 1791 et 1792, laissant ainsi les généraux révolutionnaires démunis pour décorer leurs soldats…

La Convention, reprenant une tradition de l’antiquité, va finir par autoriser l’armée à donner des armes de récompense à ses combattants. Ce sera Napoléon qui commencera à en faire largement usage, lors de la campagne d’Italie.

Leur attribution sera codifiée sous le consulat, en 1799, les armes dépendant du corps d’appartenance des militaires. Pour les fantassins, ce sera des fusils et sabres briquets. Leurs officiers seront dotés de pistolets, les cavaliers de sabres, et on verra même des baguettes d’honneur pour les tambours et des trompettes pour les musiciens…

Ces armes sont plus richement décorées que l’arme réglementaire, et sont en général dédicacées. Les sabres d’officiers seront souvent dorés ou argentés, avec des montures assez différentes des armes réglementaires.

Les photographies qui illustrent cet article sont celles d’une reproduction d’un sabre d’honneur d’officier de grosse cavalerie décerné au citoyen Blancard, cadet capitaine au 11e régiment de cavalerie, fin 1802, pour ses nombreux faits d’armes.

Il commença sa carrière en 1791, participera à la plupart des campagnes de l’Empire, et sera nommé général et baron d’Empire.

On le voit muni d’une arme fort ressemblante sur un tableau de Detaille, commandant du 2ème régiment de carabiniers à Winkowo, en 1812. Belle carrière !

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