Le Baker rifle… démontage !

Nous avons déjà consacré quelques articles à l’assemblage et au montage/démontage de plusieurs armes emblématiques de l’époque du Premier Empire. Aujourd’hui, c’est le Baker rifle qui va nous intéresser. Pendant les guerres du Premier Empire, l’arme est en avance sur sont temps. Elle est dotée d’un canon rayé, et d’une mire de visée, ce qui n’est le cas d’aucune arme française.

Par contre, elle ne dispose d’aucune des améliorations pratiques de conception, à part la fixationde la baïonnette, du Charleville : le canon est fixé au bois par des clavettes traversant le bois et un anneau soudé au canon, là ou le Charleville est doté de grenadières à ressort, il n’y a pas d’embouchoir réunissant canon et bois au niveau de la bouche du canon, et les goupilles sont très largement utilisées. Interchanger les pièces d’une arme à l’autre est donc une gageure…

Voyons maintenant le démontage.

Première étape, enlever la platine. Pour cela dévisser les deux grosses vis dont les têtes reposent sur la contreplatine, pièce en laiton à l’opposé du chien. La platine se dégage toute seule.

Il faut ensuite enlever le pontet, pièce en laiton qui protège la détente, souvent appelée gâchette. Là aussi, dévisser trois vis suffit.

La gâchette est fixée en place par une goupille qui traverse le bois de part en part. Pour l’enlever, il faut la chasser avec un clou de diamètre juste inférieur. Une fois la goupille enlevée, elle vient toute seule.

Le crochet à l’arrière nommé queue de détente, vient appuyer sur le ressort principal du mécanisme, et le débloquer…

Puis vient le tour du canon. Il faut d’abord dévisser la grosse vis sur le dessus – qui traverse ce que l’on nomme la queue de culasse – et se fixe dans une plaque de laiton qui était sous le pontet.

Ensuite, il va falloir chasser les clavettes qui solidarisent le canon au bois. Tapez su côté étroit avec un outil pour les enlever. Cela vient en général assez bien.

Ces clavettes étant de forme légèrement triangulaire, elles sortent assez bien.

Il vous faut ensuite à enlever les petits tubes en laiton destinés à tenir la baguette en place. Rien de plus simple : ils tiennent tous deux par deux goupilles, qu’il va falloir chasser, comme pour la détente.

Enlever la plaque de couche (la crosse) est une jeu d’enfant : elle est juste tenue par des vis et une goupille

Pour finir, il faudra récupérer la contreplatine, la pièce en laiton à l’extrémité du bois, et vous avez tout démonté !

C’était la partie facile… le remontage est plus délicat… mais c’est une autre histoire, que nous vous conterons un autre jour !

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