Le bicentenaire de la seconde bataille de Limonest, 1814-2014

Les environs immédiats de Lyon ont été le théâtre de deux grandes batailles au cours de l’Histoire : Claudius Albinus contre Septime Sévère à la fin du second siècle, l’armée autrichienne de Bianchi contre l’armée de Lyon d’Augereau en mars 1814.

Fin 1813, l’Empereur charge Augereau de réunir une armée destinée à remonter sur la Bohème, pour soulager la pression qui pèse sur le Nord Est de la France. Malheureusement, on peine à réunir les éléments de l’armée d’Espagne et d’Italie qui doivent composer cette armée de Lyon, et le matériel manque cruellement. Une première colonne autrichienne, partie de Genève, manque d’atteindre la ville en février, qui ne sera sauvée que par l’indécision du général autrichien. En février, les français partent à l’offensive, menaçant Genève à leur tour. Le maréchal Schwartzenberg va donc détacher une partie de son armée pour fixer l’armée de Lyon.

Le 17 mars, cette colonne, forte de 50.000 hommes et 140 canons atteint la plaine de Limonest, au Nord Ouest de la cité. Augereau dispose quant à lui de 20.000 hommes, et de seulement 40 pièces. Après une journée de combats, l’armée française va devoir se replier. Elle ira sur Valence, pour que la ville de Lyon soit épargnée par les combats.

200 ans plus tard, les autrichiens sont de nouveau dans la plaine… pour une commémoration des combats de 1814. A l’initiative de cette opération, un groupe de passionnés, ceux de la Brigade Infernale, qui reconstitue le 5ème hussard de l’Empereur, et la volonté des élus des communes des environs de faire partager ce moment important de notre Histoire. Il va naître de de près de deux ans de préparatifs un évènement original, qui a réuni 200 reconstituteurs.

Le samedi, trois colonnes vont sillonner les monts du Lyonnais. Fortes d’une soixantaine de combattants chacune, elles vont se livrer à des escarmouches dans les villes et villages partenaires de l’opération. Ces affrontements sont naturellement commentés. Un évènement particulier a d’ailleurs lieu au village des Chères, dont un des maires a été chasseur à cheval dans la ligne… ce qui vaudra la pose d’une plaque dans le cimetière. Pendant ce temps, dans le parc de Lacroix Laval, à peu près au centre du territoire concerné par les affrontements, l’artillerie et la cavalerie montrent ce dont elles sont capables.

Le dimanche, ce sera la reconstitution de la bataille à proprement parler. L’évènement a réuni des groupes français, italiens, polonais, tchèques, allemands… Le temps étant clément, ce sera donc par une belle journée ensoleillée que plus de 15.000 visiteurs viendront voir ce sympathique moment de mémoire. Espérons qu’il déclenchera de nombreuses vocations !

Terminons par une image pour le moins anachronique… uniformes d’hier et aujourd’hui…

 

 

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