L’équipement du fantassin à travers les âges (deuxième partie)

Il y a deux semaines, nous vous avons montré le travail de Thom Atkinson, pour photographier l’évolution de l »équipement militaire sur une période de 1000 ans. Nous avions commencé en 1066 et terminé la première partie de ce voyage en 1588, soit à mi-parcours. Aujourd’hui, suite de la visite guidée.

Après un Moyen-Âge tout en ferraille, nous avions terminé la première partie de cet article avec l’arquebuse à mèche. Nous arrivons à présent dans l’ère du mousquet à silex, avec ce fantassin de la bataille de Malplaquet en 1709 (victoire française soit dit en passant, contre les forces coalisées commandées par le général Churchill, duc de Marlborough… le fameux qui « s’en va en guerre »). L’uniforme rouge si typique des Anglais a fait son apparition. Le mousquet est muni d’une baïonnette, mais l’homme porte aussi à la ceinture une épée forte. La guerre en dentelle commence.

Vient ensuite le fameux fantassin de Waterloo, en 1815, toujours en uniforme rouge. Bon, reconnaissons que celle là n’est pas une victoire française, mais il s’en est fallu de peu. Le shako a fait son apparition. On notera la multiplication des petits effets pour l’entretien notamment de l’équipement, mais aussi du mousquet brownbess. Dommage qu’ensuite le soldat de l’ère victorienne n’est pas été abordé.

Nous sautons directement à la première guerre Mondiale, avec le fantassin de la Somme, vêtu de sa tenue kaki qui a fait son apparition durant l’expansion coloniale britannique. La protection de tête n’est plus le casque  colonial en forme de pain de sucre, mais le plat à barbe, avec une forme qui permettait de l’emboutir rapidement en usine, en une seule pièce (contrairement au casque Adrian français composé de plusieurs pièce et donc plus long, difficile et couteux à produire.) Mais aucun ne valait le casque allemand de l’époque. On remarquera à gauche le casse-tête de tranchée : retour au Moyen-Âge, et la cagoule anti-gaz en haut à droite.

Petit saut en avant cette fois, mais comment ne pas aborder la deuxième guerre Mondiale, avec ce fantassin parachutiste de Arnhem, en l’occurrence un caporal. Le camouflage a fait quelques progrès avec l’apparition de tissus de différentes nuances de couleurs. Voir aussi le filet sur le casque agrémenté de bouts de tissu pour casser la forme. Le soldat est armé d’un pistolet mitrailleur et de ses chargeurs, mais dispose aussi d’un poignard commando pour le combat rapproché, et de grenades. On appréciera l’effort de miniaturisation du paquetage, mais qui est encore très lourd dans son ensemble.

Nous sortons enfin de notre cadre habituel pour terminer sur le soldat anglais contemporain, tel qu’il est déployé en Afghanistan. Inutile de préciser que l’armement et l’équipement ont bien changé depuis Hastings… La diversité des petites pièces est sidérante, mais l’effort fait sur le poids de l’ensemble a mieux abouti. On notera les effets de soin en cas de blessure.

Que sera le combattant de 2050 ?

 

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