Les 12 apôtres

Les cartouches constituent un progrès militaire permettant de charger l’arme et de faire feu plus rapidement, car dans un même étui de papier, et plus tard de cuivre, sont déjà rangées la balle et la poudre. Mais au temps où les soldats armés d’arquebuses ne connaissent pas encore la cartouche, au XVIe et XVIIe siècles, un autre système prévaut pour transporter cette poudre indispensable à l’utilisation de l’arme.

Celle-ci est déjà fractionnée en plusieurs charges, rangées dans des sortes de « dosettes », en bois généralement, appelées communément « apôtres », car elles sont suspendues au nombre de 12 à un large baudrier passant sur l’épaule. Leur nombre évoque bien entendu celui des apôtres entourant Jésus, mais la fonction importante de ces accessoires rappelle aussi leur rôle quasi salvateur et vital dans la bataille, à l’instar d’une relique d’un saint ou d’un apôtre.

Un cordon de suspension relié au baudrier de cuir passe normalement dans deux orifices percés dans le capuchon de l’apôtre, permettant au soldat d’ouvrir ses dosettes sans être obligé de les décrocher ni de les refermer ensuite pour ne pas risquer de perdre le couvercle. Ce système simple et ingénieux est sans doute très apprécié des mousquetaires qui doivent gérer un temps compté pour faire feu un maximum de fois. Une fois le canon chargé, il faut encore verser un peu de poudre dans le bassinet. Celle-ci sera déversée depuis une poire à poudre portée en bandoullière.

voir : http://armae.com/moderne/135pistolets.htm

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