Les armes individuelles du débarquement…

MP40Vous êtes vous déjà demandés où les reconstituteurs présents sur les plages de Normandie trouvent les armes qu »ils utilisent ? Certains ont des pièces d’origine, démilitarisées bien sûr, mais ce n’est pas le cas le plus fréquent. Il existe aujourd’hui de très belles reproductions, avec des mécanismes d’armement fonctionnels, comme pour les vraies, mais qui ne peuvent pas tirer, même à blanc.

La fin du 19ème siècle voit l’apparition du fusil Mauser, équipé d’un magasin de plusieurs balles, et doté d’un levier d’armement. Après chaque coup, le fantassin doit actionner le levier, ce qui permet d’enlever la douille et de placer dans la chambre la balle suivante. Ces armes sont d’une excellente précision et fiabilité, et peuvent tirer des munitions de fort calibre. Dans les années 30, toutes les armées vont être dotées d’armes dérivées du Mauser : Springfield 1903 pour les USA, Mauser K98K pour l’Allemagne, Lee Enfield pour l’Angleterre…

La cadence de tir est toutefois limitée, et la plupart des armées vont ajouter à leur arsenal des pistolets mitrailleurs – ou mitraillettes. Il s’agit d’armes automatiques, permettant des cadences de tir élevées, mais avec des balles dont le pouvoir d’impact est finalement assez limité. Le tir de la première balle permet d’éjecter la douille, et de faire monter la balle suivante. Les allemandes utiliseront la célèbre MP40 ou Schmeisser (du nom de son inventeur), les américains la Thompson, les anglais la sten… Nous parlons de quelque 600 coups minute, toutefois limités par la capacité des chargeurs.

L’innovation suivante arrivera à la fin des années 30, avec le fusil semi-automatique. Plus besoin de réarmer, car après un tir, la balle suivante se met en position. Le modèle le plus ancien présent en Normandie est le fusil M1 Garand américain. Il a une cadence théorique de 30 coups minute, mais un chargeur de 2×4 coups seulement. L’armée américaine va donc développer une carabine spécifique, avec une balle un peu plus légère, la carabine M1, dotée d’un chargeur de 15 ou 30 balles. La différence de capacité, et de fréquence de tir, donne donc en théorie un net avantage au fantassin US contre son ennemi allemand équipé d’un Mauser à 5 coups et levier d’armement.

Il faut toutefois prendre en considération la composition des groupes de combat des deux bords… Un infantry squad américain de douze hommes compte en théorie dix fusiliers armés de M1, un chef de section doté d’une Thompson et un tireur de précision. Côté allemand, le Schützengruppe de base compte une mitrailleuse et 4 servants, un pistolet mitrailleur MP40 pour le chef de section et 5 fusiliers dotés de K98K… Les puissances de feu se ressemblent donc fort, en fait.

L’innovation suivante viendra de l’Allemagne, avec le Sturmgewehr 44, qui est le premier fusil d’assaut de l’Histoire. Il s’agit d’une arme automatique qui tire des munitions dont le pouvoir de pénétration est celui des fusils, mais pouvant fonctionner en rafale ou au coup par coup. Cette arme, qui inspirera ensuite la célèbre Kalaschnikov, sera présente durant la bataille de Normandie.

Le tableau ne serait pas complet si nous n’évoquions par les armes de poing. Les américains et les allemands sont dotés d’armes semi automatiques, qu’il s’agisse du C96, du Luger P08, du Browning ou du colt 1911. Les anglais, sont quant à eux doté d’un pistolet à barillet, le Enfield 2 Mk1.

Et bien sur, depuis le 6 juin, toutes ces pièces ou presque sont sur armae.com… avec quelques suprises en plus, comme nos obus de 88 ! Jetez donc un oeil… Attention, les stocks ne sont pas infinis…

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