Les supports de crêtes des casques romains…

Le légionnaire romain, au début de l’Empire portait encore une crête sur son casque. Petit à petit, la tradition héritée de l’antiquité grecque et étrusque se perdra, et seuls les gradés conserveront leur crête. On sait bien sur à quoi sert la crête : elle grandit le combattant et le rend plus impressionnant, mais permet sans doute aussi au général qui suit le combat de loin, de reconnaître les unités à leurs couleurs – à l’époque romaine bien sur, pendant laquelle les tenues n’étaient pas laissées à la guise des combattants…

Mais comment cette satanée crête tient-elle en place ? Sur les casques de type coolus, on trouve en général un bouton conique qu sommet de la bombe. Ce bouton est fendu, et percé… En fait, le système est assez simple. Le support de la crête a un trou dans lequel le bouton s’emboite. Dans ce trou passe une plaque métallique, qui va se bloquer dans la fente du bouton. Quant au petit trou… il sert à faire passer une goupille qui solidarise le tout. Voila, c’est fait, et cela tient… On voit bien le dispositif sur les photos jointes à gauche et à droite. Au fait… il s’agit de mon premier casque de reconstituteur.

Un peu plus tard, le système de fixation des types imperial gaulois est bien différent. On trouve sur le sommet du casque une pièce en laiton rivetée, qui forme un petit « tunnel ». Dans ce tunnel va venir s’emboiter une pièce en bronze, qui supporte une sorte de lyre, dans laquelle le cimier va se placer. Jusque là, c’est simple, mais si on en restait là le cimier bougerait dans la lyre. Du coup, on trouve sur la plupart des casques des petits anneaux –ou des crochets – rivetés sur la bombe. L’hypothèse la plus simple est que le cimier s’attachait à ses anneaux par des liens de cuir, ce qui l’empêchait de glisser d’avant en arrière. Sur certains modèles, la glissière dans laquelle s’enclenche le support est double, sans doute pour plus de stabilité. On le voit bien sur les images ci-contre.

Avec les modèles impériaux italiques, le système est plus compliqué. On trouve au sommet du casque un disque en laiton rapporté, avec une fente ou encore une découpe en T. Le support de crête a la même découpe, sous un autre disque. On place le support dans la forme, et on fait un quart de tour. Si la pièce est bien faite, ce quart de tour la coince. La aussi, pour finir la fixation, on va trouver de petits anneaux, afin que la crête tienne bien en place. On les voit d’ailleurs bien sur les photos. L’avantage du gros disque, bien plaqué sur le casque, est que même quand le cimier bouge, le support reste bien plaqué et ne risque pas de tordre son attache.

Et voila vous savez tout, c’est à vous de jouer !

 

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