Reconstitution de carabiniers de la fin du Ier Empire

Dans la vidéo que nous avons postée récemment sur la commémoration de la bataille de Leipzig 2013, nous vous avions invités à admirer les carabiniers. Ceux-ci sont une nouveauté dans la reconstitution napoléonienne. Des difficultés pendant longtemps insurmontables avaient ralenti les velléités de reconstitution. Depuis quelques années pourtant, quelques passionnés se sont quand même attelés à la tâche et nous offrent aujourd’hui de magnifiques uniformes à admirer. Eclairons d’un coup de projecteur ces fameux carabiniers modèle 1810.

Historiquement, les carabiniers apparaissent  au XVIe siècle, et ne sont que des cavaliers légers à qui l’on confie une carabine. Mais par carabiniers, nous entendons surtout les deux régiments de cavalerie lourde mis sur pied en 1788, et qui feront toutes les guerres de la Révolution et du Ier Empire. Ils seront dissous en 1871, après la défaite de la guerre franco-prussienne. Jusqu’en 1809, les carabiniers combattent en habits bleu avec parements écarlates, et coiffés du grand bonnet d’oursin.

Ces grands bonnets à poil tenant mal sur la tête des cavaliers durant les galops, ils tombaient facilement et beaucoup de soldats revenaient blessés à la tête. Napoléon décida alors de faire de cette cavalerie d’élite une cavalerie lourde cuirassée, pour mieux résister également aux lances des hulans. La tenue changea complètement. L’habit devint blanc avec col et retroussis bleu céleste (couleur de parement différente pour les deux régiments), et une cuirasse et un casque firent leur apparition. Ce sont ces dernières pièces très difficiles à reconstituer qui freinèrent pendant longtemps les passionnés, en plus de l’éternel problème de la sellerie que connaît tout cavalier.

Nous avons déjà parlé dans ce blog du casque magnifique des carabiniers, dit « à la Minerve », en laiton surmontée d’une chenille de crin rouge. Autant il est relativement aisé de fabriquer de nos jours un plumet, autant la confection de la chenille est complexe, et les personnes capables d’en produire sont rares. Il en va de même de la cuirasse, qui est en gros le même modèle que celle des cuirassiers, mais tapissée en plus d’une plaque de laiton : ce qui est une nouvelle difficulté pour les reconstituteurs tentés par l’aventure des carabiniers.

Les officiers supérieurs avaient quant à eux une cuirasse et un casque en partie en cuivre rouge pour mieux se distinguer de la troupe, et le plastron de la cuirasse était décoré d’un large soleil radiant argenté du plus bel effet. Les épaulières étaient terminées en outre par d’élégantes têtes de lion.

De biens belles reconstitutions, sur lesquels nous pouvons voir que ces cavaliers utilisent le sabre modèle AN XIII, qui fut effectivement utilisé par les carabiniers. On peut lui préférer le modèle spécifique d’ARMAE avec la garde en bronze.

 

Be Sociable, Share!