Un chevalier du XIVe siècle

Dans ce troisième volet sur les sculptures du musée de l’Oeuvre Notre-Dame de Strasbourg, étudions cette fois un chevalier du XIVe siècle avec sa panoplie parfaitement détaillée. Nous voyons un hommes revêtu d’une cotte de mailles à manches longues, mais sans mitaines aux extrémités, remplacées ici par des gantelets. Nous sommes là dans une époque de transition, entre les hauberts du XIIIe siècle et les armures qui commencent à poindre en ce XIVe siècle

La tête est protégée par un camail séparé de la chemise, et qui couvre en partie des renforts d’épaules. Ces derniers sont en réalité les prolonguations d’une brigantine cloutée que l’on distingue sous les bras. Par-dessus l’ensemble, le chevalier a endossé une cotte d’arme descendant jusqu’à mi-cuisses et lacée sur les flancs. Ce dernier détail est très nettement visible. Cette cotte devait sans doute porter ses armoiries.

Les jambes sont couvertes de chausses de mailles, mais par-dessus des cuissots gambisonnés ont été ajoutés, dont on distingue parfaitement les piqures verticales. Sur les genoux, des coques protectrices en métal sont sanglées sur l’arrière. Elles sont sans doute doublées de cuir, car on voit une rangée d’arrondis qui émerge au bas et qui empêche la tranche des genoullières de venir blesser la jambe ou le tibia en cas de forte pression.

Le chevalier est armé d’une rondache et d’une épée aux quillons en accolade. Le système de suspension est intéressant, car il consiste en une ceinture de cuir agrémentée d’une chaîne reliée à des anneaux fixés sur les côtés du fourreau. La fusée de l’épée est entourée d’un lacet de cuir pour faciliter sa préhension. Sur la tête, l’homme porte encore un bacinet ogival, qui sert de sous-casque au grand-heaume conique qui le recouvre durant les combats. Ce dernier a été retiré et est visible dans le dos.

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