Cavalerie française, 1939… à reconstituer !

La drôle de guerre… 1939-1940… mais saviez vous que la première offensive du conflit a été française, sur la Sarre ? Et surtout, saviez-vous que les blindés français étaient bien supérieurs en qualité, tant offensive que défensive, à tout ce que les allemands pouvaient leur opposer  ? Et en plus, le nombre ne jouait pas franchement en faveur des troupes allemandes… Et saviez vous que l’on manque cruellement de reconstituteurs français de 1939 ?

Alors là… j’espère que vous avez découvert quelque chose. En 1939, la France aligne quelque 2300 chars « modernes », sans compter les vieux FT17. L’Allemagne ne compte que 2550 blindés, pour l’essentiel des panzers 1 et 2, très mal armés et mal protégés.

Le char lourd français le plus emblématique est le B1bis, avec un 75mm en casemate, un 47mm en tourelle, et 60mm de blindage frontal. En clair, le B1bis pouvait percer tous les blindages allemands, et résistait à toutes les armes antichar de l’époque… sauf le canon de 88 antiaérien utilisé en tir tendu. Bon, évidemment, il n’y en a a pas beaucoup, moins de 250…

A côté de cela, il y a bien d’autres véhicules, tout aussi performants même si le blindage et l’armement sont moins imposants. Le renault R35 est bien connu, avec près de 1000 exemplaires engagés. Le Somua S35 ou S39 réussira quant à lui à traverser toute la guerre… utilisé par les allemands en 1944, on en retrouvera quelques uns dans les rangs français par la suite, identifiés par leur Croix de Lorraine. Le Hotchkiss H35/H39, bi place, connaîtra aussi une seconde carrière au sein de la Wehrmacht.

Bon, mais alors, que s’est-il donc passé ? Comment une armée équipée de chars tels que le B1bis dont une exemplaire encaissa 90 tirs au but avant d’être détruit a-t-elle perdu ? Et bien c’est simple, il s’agit à la fois d’un problème technologique et de doctrine. Technologique, car tous ses chars communiquent entre eux par signaux et drapeaux, ce qui est toujours pratique sous les obus. Seul le chef de section a une radio… et tout le monde le suit. Si il fait demi-tout suite à une avarie, tout le monde s’en va… Côté doctrine, le blindé est utilisé comme en 1918 : en petits groupes, en appui de l’infanterie. Les allemands vont quant à eux les regrouper en large corps…

Bon, du coup, peu de passionnés reconstituent cette époque finalement un peu tristounette pour l’armée française. Et c’est bien dommage, car le musée des blindés de Saumur possède une collection à peu près complète des modèles français de 1939, et qu’ils fonctionnent ! Chaque année, lors du carrousel, et tous les deux ans pour Saumur en uniforme, nos tanks font un petit tour, mais contrairement aux modèles allemands et américains, tous escortés de reconstituteurs en tenue, ceux-là n’ont que (peu) de monde pour les accompagner, et c’est bien dommage.

Alors, des vocations ?

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