Armae

La fabrication du fer est attestée en Europe depuis la fin du deuxième millénaire avant notre ère, mais le métal ne remplacera réellement le bronze que dans la seconde moitié du premier millénaire. Il faut en effet reconnaitre que l’obtention d’un acier de bonne qualité, susceptible d’être transformé en lame ou outil,  est loin d’être une opération simple…

Le fer n’existe pas – comme la plupart des métaux d’ailleurs –  sous forme naturelle, mais est combiné avec d’autres éléments au sein d’un minerai, au demeurant plus ou moins riche.  lire la suite »

De nombreux témoignages littéraires ou iconographiques nous font connaître la terrible trompette de guerre des Gaulois, appelée par les auteurs anciens « carnyx ». Elle se caractérise par son pavillon en forme de gueule animale béante. Pour les Romains, cette trompette est devenue à la longue emblématique des peuples barbares, d’origine celte ou germanique, sans doute en raison de ses sonorités tonitruantes et rauques, qui n’avaient rien de « civilisées ». A ce jour, l’archéologie était restée très discrète sur leur existence. Une moitié de pavillon avait été retrouvée à Mandeure (Doubs), et une tête complète en Ecosse, mais l’appartenance de cette dernière à un carnyx n’était pas certaine, car il pouvait aussi bien s’agir d’un élément d’enseigne (draco). Depuis peu, une découverte extraordinaire nous fait mieux connaître ces instruments d’un autre âge. lire la suite »

La plupart des groupes de reconstitution s’attachent à ressusciter l’armée romaine de la période flavienne (dynastie des Flaviens : Vespasien, Titus, Domitien). Les raisons sont multiples. C’est en effet une époque bien documentée par les fouilles archéologiques, du limes rhénan notamment, et par les frises de la célèbre colonne trajane à Rome, qui présente la conquête de la Dacie au début du IIe siècle de notre ère, avec des soldats équipés du scutum rectangulaire (bouclier) et de la lorica segmentata (cuirasse à lames métalliques). C’est aussi une période fantasmée par beaucoup de reconstituteurs, qui voient dans ces équipements particuliers le summum de l’esthétique militaire. Ce n’est donc pas un hasard si la plupart des copies que l’on peut se procurer aujourd’hui dans le commerce concernent cette deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C. Pourtant, l’histoire romaine a duré un millénaire, mais bien peu s’ingénient à reconstituer d’autres pans, non moins glorieux, de la Rome antique. lire la suite »

Situé en plein Perigord, perché sur un éperon au confluent de la Dordogne et du Ceou, le chateau de Castelnaud – éthymologiquement le chateau neuf – est à la fois un superbe exemple d’architecture militaire de la fin du Moyen-Age et un musée des plus intéressants, entièrement consacré à l’art de la guerre du XIIème au XVème siècles.

Le premier château date du XIIème siècle, et est la propriété de Bernard de Casnac, fervent et féroce défénseur de la foi cathare. Simon de Montfort se présente sous l’enceinte en 1214, en pleine croisade contre les Albigeois, et emporte la place. Il décide d’y laisser une garnison, qui n’empêchera pas Bernard de Casnac, un an plus tard, de reprendre son bien. Il fera pendre tous les défenseurs, mais devra cèder face aux troupes de l’archevèque de Bordeaux, qui brulera le château initial.

Un nouveau bâtiment sera reconstruit à la fin du XIIIème siècle, dont la courtine et le donjon ont perduré jusqu’à nos jours.
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Quelque part en Limousin, près de Esse et de Confolens (Charente), pas très loin des antiques thermes de Chassenon (à visiter absolument !), perdu dans la forêt se cache un village gaulois entièrement reconstitué selon les données archéologiques. Loin du village d’Asterix ou des huttes pour touristes, ce site offre aux visiteurs une vision très réaliste d’un habitat gaulois lémovice du milieu du Ier siècle avant J.-C., c’est-à-dire au moment de la guerre des Gaules. lire la suite »

A mi chemin entre modélisme et reconstitution, les dioramas à l’échelle 1/6ème permettent d’évoquer de manière souvent saisissante un moment particulier de l’histoire.

 Celui qui est l’objet de cet article, réalisé par Yves Maurice, a été présenté en avril 2011 à Monastier sur Gazeille et figure une embuscade sur le front russe, au début de l’hiver 1942.

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