Dernière nouvelle : Napoléon a gagné la campagne de Russie…

Un peu de lecture n’est pas coutume. Et si Napoléon avait vaincu en Russie, que serait devenu l’Empire ? C’est la question que s’est posée David Raymond, un passionné de cette période et auteur à ses heures. Il a donc imaginé cette uchronie qu’il nous livre aujourd’hui pour notre plaisir et notre instruction. À l’origine, tout a commencé par l’élaboration d’une compilation de nouvelles, et celle de Napoléon était la première à y figurer. L’idée était d’imaginer une victoire de l’empereur sur la régime tsariste, avant l’embrasement de Moscou, et donner ainsi un aperçu furtif de ce qu’aurait pu être un 1er Empire sur la longueur, avec une fin des conquêtes et une administration ankylosée. La nouvelle ne faisait qu’une trentaine de lignes, et par la suite, l’auteur a imaginé d’autres éléments qui se greffaient à l’histoire de départ.

Le cœur du récit montre l’instauration d’une journée spéciale consacrée aux citoyens français, du plus petit boulanger au plus grand maréchal, qui viendraient quémander un petit quelque chose ou dénoncer une injustice. Sans trop en dévoiler, les zones d’ombre de la victoire sur la Russie sont devenues la clé de voûte de l’intrigue. Et pour rendre l’ambiance de l’époque, les références historiques, prises en pêle-mêle, ont permis à l’auteur de dresser un portrait, parfois cocasse ou amusé, sur les personnages de l’Empire. Le plus stimulant fut de créer des interactions et dialogues avec Napoléon Bonaparte, ce qui fut à la fois intimidant et attrayant.
Il prit comme point d’appui la défaite de la cinquième coalition face à Napoléon et forcément l’invasion de la Russie, les intrigues de cour de ce temps-là, des intervenants bien réels (Pierre Dupont de l’Étang, François Fournier-Sarlovèze, etc.), et d’autres complètement fictifs, dans des situations inattendues et variées. À ce titre, Les Mémoires du sergent Bourgogne, ou encore les textes de Jean Tulard, en autres, lui ont été d’une grande aide pour mettre en conformité l’ensemble (même si bien évidemment, en tant qu’uchronie, les souplesses historiques sont nombreuses). De même, David Raymond a digéré de nombreux documentaires, commentaires et émissions (cf. Henri Guillemin), et ce dans l’optique d’étudier et de retranscrire à petite échelle la gigantesque épopée napoléonienne.

Si la lecture vous tente, voici le lien où vous pourrez lire gratuitement ce récit (via PC, liseuse, smartphone,etc) https://www.kobo.com/be/fr/ebook/la-journee-de-l-empereur

Voici un petit résumé pour donner envie :
L’Empire a triomphé. Napoléon Bonaparte, en anéantissant la cinquième coalition, a fait de de la résistance désespérée du régime tsariste, un dernier basculement de choix. L’empereur avait vu plus loin que son état-major, plus loin que les rapports catastrophistes d’Espagne, au-delà même d’un terrible hiver après l’hécatombe de Borodino. Et dès le 14 juillet 1812, la délivrance fut rendue au pied de l’Église de la Déposition-de-la-robe-de-la-Vierge sous les chants exaltés de « Veillons au salut de l’Empire ».
Mais quinze ans après sa grande victoire sur la Russie, les contestations et les clameurs contre le pouvoir du nouvel Auguste se faisaient au rythme du fracas et de la trahison. Pour Napoléon Bonaparte, au crépuscule de sa vie, instituer une journée où le bon peuple de France viendrait déposer autant ses griefs que ses réclamations, devenait une nécessité politique. La France était devenue grande, trop grande, et le feu des pailles de Moscou se ranimaient doucement, dans les paroles murmurées des bonnes gens de Paris.

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