Des fusils qui datent de la guerre précédente…

Le saviez-vous ? Tous les fusils à répétition en service au début de la seconde guerre mondiale datent en fait… d’avant la première guerre mondiale ! Nous ne parlons pas des fusils semi automatiques, comme le M1 Garand américains ou le SVT38 soviétique ni des pistolets mitrailleurs comme la MP40 allemande ou le PPSH41 russe, mais bien des fusils à réarmement manuel, caractérisés par une culasse à verrou.

La palme de l’ancienneté revient à l’armée soviétique, qui utilise au début du conflit très largement le fusil Mosin Nagant modèle 1891. Il a été modifié une fois, en 1936, mais reste sensiblement identique à son aïeul de la première guerre mondiale. Il sera produit jusqu’à la fin du conflit, et même au-delà.

Les allemands adoptent en 1898 un fusil dont le mécanisme a été conçu par la célèbre firme Mauser. Il est nommé G98 pour Gewehr 1898. Cette arme est plutôt longue, et une version plus courte est également mise en service.

Il s’agit de la K98 (pour Karabine, pas besoin de traduire) dont la version K équipera la plupart des fantassins allemands jusqu’en 1945. L’arme sera produite dans de nombreux pays, et restera en dotation dans plusieurs armées jusqu’aux années 70.

L’armée française est quant à elle majoritairement dotée du fusil Berthier, dont la base date de 1890. Si l’aspect est globalement le même, l’arme va être adaptée plusieurs fois, et on verra plutôt des modèles 1907 modifié 1915. Compte tenu du nombre de Lebel 1886 fabriqués pour la grande guerre, il ne dotera la majorité des troupes françaises qu’après le premier conflit mondial.

Les britanniques utilisent au début du conflit le Lee-Enfield dont les premières versions datent de 1886. En 1907, l’armée de sa Majesté adopte le Lee-Enfield MarkIII… qui sera le fusil réglementaire principal de toute la seconde guerre mondiale !

Quant aux américains, ils utilisent le Springfield 1903 jusqu’en 1936, date à laquelle le fusil semi automatique M1 Garand est introduit. Le nombre de M1 est par contre largement insuffisant pour équiper tous les fantassins au début du conflit, et la grande majorité d’entre eux recevront le bon vieux Springfield… qui avait d’ailleurs repris beaucoup des principes des Mauser.

Et les japonais ? Ils utilisent le fusil Arisaka 38, qui date de 1906.

Evidemment, au cours de conflit, les armes semi-automatiques ou automatiques, comme le Sturmgewehr 44, vont se généraliser, compte tenu de l’intérêt de leur plus importante cadence de tir. Les armes à verrou resteront cependant toujours en service, car l’énergie de leur munition est bien plus importante, et leur précision également. C’est toujours étonnant de réaliser que la seconde guerre mondiale a débuté avec un armement qui en fait avait été majoritairement conçu au tournant du siècle précédent.

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