Et si la France n’avait pas signé l’armistice en juin 40 ?
Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas parler de reconstitution historique, mais… d’histoire alternative.
Le point de divergence de cette uchronie se place en juin 1940 et en France, et part d’une idée relativement simple : la France ne demande pas l’armistice mais décide de continuer la guerre. Cette histoire alternative se concrétise par un livre, intitulé « Et si la France avait continué la guerre », mais est basé sur un travail collaboratif qui a réuni des universitaires, des étudiants, des militaires à la retraite, de différentes nationalités. Ces travaux ont été synthétisés par les trois co-auteurs du roman, Jacques Sapir, Frank Stora et Loïc Mahé, respectivement universitaire, journaliste et informaticien.
L’ouvrage est constitué d’un description jour par jour des évènements, sur les différents théâtres d’opération et parmi les décideurs politiques. A la lecture des évènements relatés, qui entrent dans le détail des différentes unités concernées, qui listent les matériels endommagés ou perdus, on a l’impression que plus d’une simulation a dû être effectuée avant de valider le scénario retenu… L’ouvrage se termine fin 1940, les auteurs expliquant qu’aller au-delà aurait amené à choisir entre de trop nombreux futurs possibles, tout aussi probables les uns que les autres.
Alors, en résumé, que se passe-t-il ? Et bien les troupes françaises s’accrochent sur le territoire métropolitain pour ralentir la progression allemande – qui devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que ses lignes d’approvisionnement s’allongent. L’objectif est de permettre d’évacuer le plus d’hommes et de matériels vers l’Afrique du Nord, mais aussi l’Angleterre.
Les alliés prennent ensuite l’offensive en Libye et Sardaigne, en chassant les troupes italiennes, et le tout avec une flotte française au grand complet (pas de sabordage à Toulon, pas de destruction à Mers el Kebir) qui transforme rapidement la Méditerranée en lac franco-britannique.
t en plus, il existe une version BD – bien plus romancée – de cet ouvrage pour ceux qui ne veulent pas attaquer un pavé de près de 600 pages !