Evolution du casque des dragons de Napoléon (2e partie)

La semaine dernière, nous avons vu comment la coiffure des dragons avait évolué entre le milieu du XVIIIe siècle et le début du Ier Empire. Voyons à présent comme celui-ci change durant l’Empire. Nous voyons d’emblée que si le casque a tatonné à la recherche de sa forme idéale au début, force est de constater qu’ensuite les évolutions sont peu marquées, car ce casque étant devenu un signe de reconnaissance fort de ce corps de cavalerie (les dragons sont des soldats montés, mais ils combattent aussi à pied), il était devenu évident qu’il ne fallait désormais pas trop y toucher.

Sous le Ier Empire, la forme général est simple et élégante, héritière directe de celle de la révolution, avec une visière devenue systématique. Le marmouset est bien présent, et la crinière couvre tout le haut du cimier et tombe librement dans le dos (la première photo montre un casque dans sa version troupe, et la seconde, avec la crinière blanche, dans sa version pour musiciens). Ce point ne fera pas toujours l’unanimité, car, comme les cuirassiers, les dragons regretterons que la crinière s’imbibe d’eau quand il pleut et alourdisse le casque. Aussi, par la suite, une plaque de laiton couvrira une grande partie du haut du cimier, et la crête n’en émergera que sur le tiers inférieur.

La visière s’incline progressivement, et la bombe va également s’étirer vers le haut, quasiment dans son prolongement, pour donner naissance à un modèle qui sera baptisé « à la Minerve », en référence à la déesse romaine de la guerre, généralement représentée avec un casque à l’Antique. Le régiment des dragons de l’Impératrice (ou régiment de la Garde) en sera doté. Les deux exemplaires-ci-contre montrent de tels casques, reconnaissables à l’étoile au sommet des jugulaires, qui les distingue de ceux des régiments de la Ligne. On distingue nettement la couverture sommitale du cimier.

 

 

 

 

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