Fête de la musique et reconstitution, en voila une bonne idée !

Le 21 juin est le jour de la fête de la Musique… tout le monde le sait, mais au milieu des groupes de rock, des quatuors à cordes, des chorales, des passionnés de musique, nous avons eu l’occasion de croiser par hasard (si, si…) un groupe ayant choisi de fêter bien originalement la fête de la musique… le service archéologique de la ville de Lyon.

Peut être l’avez vous remarqué, mais les bureaux d’Armae sont situés à 800m à vol d’oiseau de l’amphithéâtre des trois Gaules (est-ce un hasard ? Ce n’est pas certain…). Et ce dimanche 21 juin, en passant devant ledit amphithéâtre, quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’il avait été investi par quelques stands présentant de bien sympathiques reconstitutions… Évidemment, vous vous en doutez, cela été plus fort que moi, un détour s’est imposé. D’abord, le site n’est pas ouvert si souvent, et ensuite, les animations historiques y sont rares.

Le détour méritait d’être fait… car le service archéologique de la ville de Lyon avait décidé d’investir les lieux, pour présenter l’amphithéâtre d’une part, mais aussi parler de la musique dans les jeux « du cirque », et de l’utilisation du tuba (non, il faisait beau ce jour là, à quoi pensez vous ?) et du cornu. Mais la reconstitution était aussi bien présente, avec  l’intervention de Benjamin Margotton, luthier ardéchois venu présenter quelques unes de ses créations.

La lyre grecque, tout d’abord. Inventée par Apollon, elles est constituée d’une caisse de résonance formée d’une carapace de tortue, sur laquelle est tendue une peau de boeuf. Les bras de la lyre originelle sont formés de cornes de chèvre sauvage, reliées entre elles par un bois sur laquelle sont fixées les sept cordes – en boyau –  tendues au moyen de vertèbres de mouton. Une très jolie évocation de cet instrument du VIIème siècle était là… bien fonctionnelle.

La reconstitution la plus étonnante était celle d’une lyre celte, dite « Lyre de Paule » (IIIème IIème siècle), d’après une statue de granit retrouvée dans les Côte d’Armor qui est une des rares figuration de lyre gauloise que nous connaissons. Il y avait aussi une reconstitution d’instruments sonores étonnants, comme une lance tintante et un tambourin doté de pendeloques en bronze, retrouvés dans une tombe à Bobigny. Le tambourin était placé sur le côté du visage du défunt, comme si il servait aussi à déformer la voix du barde…

Bref, si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à prendre contact avec Benjamin Margotton pour les instruments gaulois ou à Nicolas Hirsch pour la musique dans l’amphithéâtre, vous ne serez pas déçus !

 

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