Franck Matthieu, archéo-expérimentateur

Bien connu dans le monde de la reconstitution celte antique, Franck Matthieu est devenu au fil des ans l’un des meilleurs connaisseurs du monde militaire gaulois. Basées sur des sources archéologiques, ses propres fabrications d’armes et d’armures lui servent à expérimenter l’équipement celte dans son ensemble, et ses travaux sont aujourd’hui des références, notamment sur la question des ceintures de suspension d’épées, qui ont fait l’objet de plusieurs articles dans des revues spécialisées. Il s’est mis à son compte pour proposer ses multiples connaissances aux passionnés et aux musées, qui peuvent être à la recherche de pièces d’armement de qualité. Laissons-lui la parole :

« Mon métier consiste à reconstituer l’armement antique (épées, fourreaux et suspension, poignards, lances et javelots, boucliers, casques et cuirasses), et les différents objets métalliques de la vie courante celtique (bijoux, ustensiles de la vie courante).

Les matériaux à travailler sont nombreux : métaux ferreux, métaux non ferreux, bois, cuirs, textiles…

La période gauloise est ma spécialité, mais je suis ouvert à d’autre période ou à d’autres peuples de l’antiquité.
Ma passion pour l’équipement militaire gaulois me conduit, chaque fois que je le peux, à faire publier les résultats de mes travaux. Quelques-unes de mes réalisations ont fait l’objet d’une exposition temporaire au Musée du Fer de Jarville la Malgrange (54).

L’intérêt de ces reconstitutions, qui intéresse l’archéologie expérimentale, permet d’apporter des réponses à certaines questions que l’archéologie « classique » ne peut résoudre. La première question consiste à répondre au « comment » de la fabrication en retrouvant les éventuelles techniques artisanales. L’autre question plus aléatoire consiste à répondre au « pourquoi » des choix techniques, cette question nécessite la mise en place d’un protocole précis pour l’essai par exemple, de l’armement.

Mes interlocuteurs sont : les archéologues, les « reconstituteurs » ou acteurs de l’histoire.

Les modèles servant à la reconstitution des objets sont de deux ordres
1) fac-similé à l’état neuf d’un objet, une épée et son fourreau par exemple,
2) la fabrication d’une épée et de son fourreau à partir des critères morphologiques d’une époque donnée.

1) Le fac-similé nécessite l’étude précise de l’objet (arme ou autre) à partir de sa restauration et de ses éventuelles radiographies : mesures détaillées de toutes les parties, dessin en l’état puis à l’état neuf (reconstitution sur papier). Il concerne les musées qui désirent exposer la pièce originale au côté de sa restitution à l’état neuf.
2) La fabrication « standard » nécessite une recherche typologique à partir des bases de données archéologiques existantes et non finis. Le modèle « standard » concerne particulièrement les reconstituteurs.

Mes autres compétences touchent les fabrications des objets métalliques de la vie courante : les parures (fibules), les objets de l’habitat (couteaux, crémaillères, broches, outillages).

La page reconstitution permet de visualiser mes capacités de restitution. Un petit texte général de présentation accompagne chaque rubrique. »

Pour voir son site internet : http://www.archeoart.org/accueil.html

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