Il y a 70 ans… libération de Meximieux

Fin août 1944, les troupes allemandes, poussées par les alliés fraichement débarqués en Provence, se replient vers le Nord en remontant la vallée du Rhône. Une avant garde de la 45ème division américaine arrive à Meximieux, à une vingtaine de kilomètres au Nord Est de Lyon, avec pour mission de pousser jusqu’à Mâcon pour bloquer la retraite allemande…

La 11ème Panzer a quant à elle pour objectif de retarder l’avancée américaine pour permettre le repli des troupes allemandes.  Devant le combat qui semble inévitable, les américains commandés par le colonel Murphy se retranchent dans Meximieux, appuyés par les maquisards de l’Ain du camp Didier. Le lieutenant colonel Davison commande quant à lui les tank destroyers américains…

Le 30 août, les combats s’engagent. Ils dureront jusqu’au 2 septembre, date à laquelle les allemands se replient. Les pertes sont significatives des deux côtés. Si les allemands ne réussissent pas à prendre la ville, ils fixent néanmoins les troupes franco-américaines pendant quelques précieux jours, qui permettent aux autres unités de la Wehrmacht de se replier.

70 ans plus tard, la ville de Meximieux décide de commémorer le 70ème anniversaire de cet affrontement, en organisant dans le parc du chateau un rassemblement amical qui réunit sur un même camp des reconstituteurs américains (association overlord 74) allemands (les fantômes de la 11ème Panzer), FFI (Mémoire de l’Ain) et quelques représentants de l’association Dragoon 69. Les camps des groupes de reconstitution permettent de présenter les équipements individuels et uniformes, mais c’est aussi l’occasion de découvrir des matériels historiques en parfait état, amenés par de nombreux passionnés.

Bien, sur, on trouve les traditionnelles jeep américaines mais quelques pièces plutôt rares, avec un semi chenillé US doté d’un affut antiaérien quadruple, une bien jolie kubelwagen allemande, un Sdkfz semi chenillé en parfait état. Une pièce extrêmement intéressante, fonctionnant, est un automoteur  allemand construit sur la base d’un châssis de tracteur blindé français Lorraine de prise. Ces pièces, nommées Marder et apparues en 1942,  sont usuellement équipées d’un PAK 40 de 75mm, mais celle-ci fait partie des rares dotés d’un 105mm (moins d’une trentaine d’exemplaires construits). Quoi qu’il en soit, la bête est impressionnante !

Les animations se sont succédées samedi et dimanche, et le lundi a été consacré aux cérémonies officielles, en présence du descendant du colonel  Davison. A noter le passage sur le site d’une ancienne infirmière française, que avait fait toute la campagne depuis la Tunisie, et originaire de la région. Un beau moment d’Histoire et de reconstitution, avec des reconstituteurs passionnés et passionnants.

 

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