Inauguration du muséoparc d’Alésia
Hier, jeudi 22 mars 2012, a eu lieu l’inauguration officielle du nouveau muséoparc d’Alésia (à Alise Ste-Reine en Côte-d’Or), en présence de 3 ministres (dont le premier ministre), rien moins que cela. En gestation depuis près de douze ans, et en travaux depuis bientôt trois, le site ouvre enfin ses portes, d’abord aux officiels, et puis au grand public la semaine prochaine.Ce centre d’interprétation se veut le premier volet d’un ensemble plus vaste, qui se concrétisera dans le futur par l’érection d’un second musée destinée cette fois aux fouilles et à l’histoire du site jusqu’à nos jours. Tandis que le premier est installé dans la plaine des Laumes, sur la fameuse plaine des « 3000 pas », à l’endroit où les fortifications de la contrevallation et de la circonvallation étaient les plus rapprochées, le second sera érigé sur l’oppidum, à côté de la statue du XIXe siècle de Vercingétorix. Leur architecture sera proche : une rotonde couverte de bois dans la plaine, pour rappeler les remparts romains, et couverte de pierre sur la colline, pour suggérer les murailles de la ville gauloise.
Le centre d’interprétation est doté d’une muséologie très attractive, capable de ravir petits et grands. Dans un espace très aéré et très lumineux, les scénographes ont fait le choix de la qualité plutôt que de la quantité. La visite commence par le passage dans la « galerie du combat » : des statues de Gaulois et de légionnaires, qui sortent de terre, se matérialisent et prennent de la grandeur, jusqu’à 4 m de hauteur. Impressionnant !
Le visiteur déambule ensuite le long de panneaux explicatifs, décorés d’armes gauloises et romaines reconstituées : boucliers, épées, lances et javelots. La plupart a été fourni par notre entreprise ARMAE. Sur un mur, une grande frise dessinée montre les armées en marche, dans toutes leurs composantes, avec les fantassins, les cavaliers, le train des bagages, etc. Des reconstitutions très soignées d’armes et d’enseignes sont également présentées dans des vitrines, issues la encore d’ARMAE. Des bornes interactives expliquent le fonctionnement de ces armes avec des combats simulés.
Le visiteur peut encore voir des reproductions de machines de guerre : un scorpion et un onagre. Puis, il peut aller voir un film sur la bataille : non un documentaire, mais un véritable film de cinéma, avec d’excellents acteurs dans les rôles principaux. La figuration a été notamment assurée par le groupe de reconstitution historique lyonnais PAX AUGUSTA (http://www.paxaugusta.net/zPhotos/20100625tournage_alesia.htm).
D’autres séquences de film sur les travaux d’encerclement sont projetées dans des jumelles, qui permettent en même temps de visualiser les zones géographiques du secteur. Il y a beaucoup à voir à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur, où une section de retranchement a été reconstituée grandeur nature, avec une ligne tournée vers l’oppidum, et une autre vers l’armée de secours gauloise. Pour tous les passionnés d’Histoire, d’Antiquité et de reconstitution, la visite s’impose !