La Czapska des lanciers : plus d’un siècle d’évolution
Nous avons déjà consacré un article aux emblématiques lanciers polonais du Premier Empire, et à leurs exploits à la bataille de Somosierra pendant la campagne d’Espagne, qui sont à l’origine de l’expression « saoul comme un polonais ». Nous n’avions alors pas abordé la question de leur uniforme, caractérisé par une coiffe polonaise traditionnelle, la Czapska ou Shapska. (https://blog.armae.com/%c2%ab-saoul-comme-un-polonais-%c2%bb.html ).
Napoléon, entrera en Pologne accompagné par une garde d’honneur formée de l’élite de la noblesse du pays. Impressionné par leur tenue, il la prendra à son service, formant ainsi le régiment de Chevau-légers polonais dans sa vieille Garde, qui deviendra vite les lanciers polonais après leurs premiers exploits à Wagram, où ils s’emparèrent des lances des Uhlans autrichiens et les manièrent à leur avantage.
A la fin de l’Empire, les lanciers seront supprimés dans la Ligne. Ils seront heureusement rétablis en 1830, sous le nom de lanciers d’Orléans. Ils porteront un uniforme rouge, en souvenir des lanciers rouges de la Garde Impériale, et bien naturellement une Shapska. Celle-ci a toutefois évolué par rapport à son homologue du début du siècle : suivant la tendance du shako, le fut devient plus étroit, mais la taille du pavillon reste la même, et la coiffe reste ornée de la plaque au soleil rayonnant caractéristique.
Dans la ligne, la coiffe est plus simple, et se limite à une simple bombe surmontée d’un pavillon, toujours carré. La jugulaire y est simplifiée, et la plaque a disparu.