Le briquet de la Garde Impériale
Nous avions toujours souhaité pouvoir trouver un sabre briquet de la Garde Impériale.
Corps d’élite par excellence, la Garde se devait de disposer d’équipements qui différaient du reste de la Grande Armée. Ce sera tout naturellement Nicolas-Noël Bouttet à qui reviendra la tâche de concevoir l’arme. La poignée ne sera pas en laiton moulé mais en bois sculpté, recouverte de forte basane collée et d’un filigranne torsadé de laiton. Une seconde version apparaitra en 1802, qui sera produite à Versailles et Klingenthal, avec de légères modifications.
Les travaux commencent au début de l’année 2009, moment ou nous avons réuni suffisemment de documentation pour nous permettre de lancer le projet. Celui-ci 
n’aurait probablement jamais vu le jour sans l’intervention d’un collectionneur averti qui a eu la gentillesse de nous fournir les éléments qui nous faisaient défaut jusqu’alors.
Une des premières étapes sera de réaliser un plan détaillé de cette superbe pièce, puis à usiner les pièces en laiton qui serviront ensuite à fabriquer les moules pour la fonderie. Les moulages des éléments originaux ne peuvent en effet pas être utilisés directement, sauf à vouloir reproduire les effets de deux siècles de vieillissement, sans parler de la question des poincons.
L’ensemble, assorti de nombreuses photographies et instructions, est ensuite transmis à notre fabrique pour la réalisation d’un premier prototype. L’objectif de celui-ci est de valider que les proportions, le montage, les détails ont été bien compris. Comme c’est bien souvent le cas… ce premier essai s’avèrera décevant. La photographie ci-dessous le montre au dessus de la réplique que nous commercialisons.
Une seconde phase consistera à souligner les points à corriger, en comparant les éléments produits avec les orignaux, à avancer, retravailler… Plusieurs autres prototypes seront nécessaires – et un changement de sous-traitant pour une 
partie des pièces – pour arriver à notre objectif.
Viendra ensuite la délicate question des poincons et marques. Ceux-ci sont souvent effacés ou abîmés par le temps, et il faut remonter aux sources originales pour les définir avec précision. A cela se rajoute une dernière difficulté… les placer aux bons endroits.
Ce sera finalement chose faite à l’automne 2010, date à laquelle nous avons enfin pu recevoir une pièce dont le niveau de qualité et de finition correspondait à nos attentes. C’est celle-ci que nous commercialisons aujourd’hui, après plus d’un an de travaux.
Deux autres répliques ont suivi le même processus… que nous détaillerons très bientôt, d’ici quelques semaines…
