L’armure de plates, encore et toujours !!!

Qui n’a pas rêvé de porter un jour une belle armure de chevalier ? Pour bien des enfants, l’armure est avant tout une armure de plaque, et est associée au Moyen-Age… Tous les reconstituteurs le savent, elle va apparaître bien avant, et la fameuse armure de chevalier médiéval ne sera portée qu’à la toute fin du Moyen-Age, et surtout au début de la Renaissance.

La première armure de plates est mycénienne, et date d’avant… 1100 avant Jesus Christ. Elle est formée de 15 pièces de bronze reliées entre elles par des sangles de cuir… et à même été reconstituée plusieurs fois, notamment par le groupe grec Korivantes, dont l’image figure ci-contre. C’est un peu lourd, mais terriblement efficace, et sans doute très impressionnant dans un monde dans lequel le métal est rare…

A l’époque grecque, le hoplite ne se contentera pas uniquement de la cuirasse et des jambières, mais l’on voit aussi de nombreuses pièces articulées apparaître, pour les bras, les avants bras, le bas ventre… Le groupe Athena Promachos est sans doute l’un des plus proches de nous qui nous montre les armures grecques les plus sophistiquées en grand nombre.

Bien sur, l’armure de plaques articulées sera en usage à l’époque romaine : c’est la traditionnelle lorica segmentata, qui va doter nombre de légionnaires du début du premier siècle au troisième. Les cavaliers de l’antiquité tardive, les cataphractaires, seront aussi assez largement dotés, mais les reconstitutions sont moins nombreuses.

Après une longue période pendant laquelle la cotte de maille sera privilégiée – car plus simple d’entretien et d’ajustage – le besoin de protection reviendra en force à la fin du Moyen-Age, qui sera l’âge d’or des armures de plaques. Pour un maximum de protection, elle se porte sur un gambison rembourré, dont la fonction est d’amortir les impacts. Puis vient l’avènement de l’arme à feu, qui va faire petit à petit tomber l’armure en désuétude…

En désuétude ? Pas du tout !  Certes elle sera moins répandue, mais elle va persister. Au 16ème siècle, on porte encore le plastron d’armure. Il protège moins, mais est plus épais… Les cuirassiers et carabiniers en seront également dotés sous Napoléon, mais pas tout de suite. La cuirasse sera en acier corroyé, formé de plusieurs couches de métal de manière à mieux arrêter les balles.

La palme de l’armure étrange va revenir à la première guerre mondiale. Les allemands vont inventer l’armure de tranchée, formée de plaques articulées, complétées par le Stahlhelm doté d’un renfort frontal. Elle sera finalement assez répandue, même si la mobilité n’est pas exceptionnelle. Les américains vont eux aussi se pencher sur le sujet, et essayer l’armure Webster, qui fait ressembler le soldat à un espèce de combattant digne d’un film de science fiction des années 50. Là aussi, l’inconvénient de l’encombrement ne compensera pas totalement l’avantage, et le succès ne sera pas au rendez vous. Les armées du 20ème siècle vont s’orienter vers les blindés…

Finalement, l’armure revient aujourd’hui, avec des vestes de protection très sophistiquées, destinées aux éclats et balles, sans parler des protections des policiers anti-émeutes, très médiévales.

Alors, l’armure de plate, n’a t elle pas eu une belle carrière, et à votre avis, est-ce que cela va continuer ?

 

 

 

 

 

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