L’empereur Hadrien en chair et en os

Les accoutumés des manifestations de reconstitution romaine l’ont sans doute déjà croisé. Il faut dire qu’il ne passe pas inaperçu, d’abord parce que c’est un solide gaillard, mais surtout parce qu’il incarne l’empereur Hadrien en personne. Qui ne remarquerait pas Napoléon passant au milieu d’une foule de grognards ? Voilà une idée de reconstitution qui sort de l’ordinaire, et qui nous donne à voir la majesté impériale avec le décorum qui l’entoure. Et force est de constater que c’est aussi magnifique qu’instructif !

Nous avons demandé à Valerio Bello de se présenter et de nous expliquer pourquoi il a choisi cet angle inhabituel, et comment il a procédé pour obtenir une telle qualité de reconstitution.

« D’origine italienne, j’ai porté depuis ma petite enfance un grand intérêt pour l’histoire romaine. La reconstitution est, en mon sens, un écho du passé. J’ai donc crée l’association AUGUSTUS CAESAR PRAETORIA à Vaison-La-Romaine (84) en 2008. L’idée était de faire renaitre l’époque de l’âge d’or de l’Empire romain, et plus précisément le règne (117 à 138 apr. J.-C. ) et les voyages en Gaule de l’empereur Hadrien (121 et 122 apr.  J.-C.) à travers la reconstitution des objets les plus précieux du pouvoir, mais aussi des différentes tenues civiles et militaire des hommes politiques. »

« Nous présentons nos reconstitutions lors d’animations publiques, pour faire découvrir aux visiteurs ce que faisait l’empereur, et décoder à leur intention ses actes politiques envers l’armée ou  le peuple qu’il rencontrait durant ses nombreux voyages. Pourquoi l’empereur Hadrien et le pouvoir impérial ? Pour avoir l’occasion de ressusciter le monde fermé et donc méconnu du pouvoir romain à son apogée. »

« Cette reconstitution historique était ambitieuse, car il n’existait pas de costumes ou d’équipements tout faits qu’il suffisait d’acheter et d’utiliser. Il a fallu tout faire soi-même. Ces objets présentaient la difficulté d’être de véritables oeuvres d’art  à l’époque : enseignes prétoriennes, armures d’officiers, sceptres des différentes autorités politiques et militaires, armes et bijoux (« bagues sigilaires »). »

« Tous ces objets sont conçus dans les moindres détails à partir des sources antiques : statuaires, écrites ou numismatiques, car à la différence du monde des soldats anonymes, aucun artefact archéologique n’existait pour nous permettre de copier ces accessoires des puissants. Ainsi, en créant cette association de reconstitution archéologique et historique, j’ai souhaité rendre hommage à cette société incroyable qu’était l’empire romain, et apporter mes compétences et connaissances pour encourager à transmettre ce trésor de notre histoire commune.

Voilà qui est bien dit. Vale Hadrianus !

 

 

 

 

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