L’équipement du fantassin à travers les âges (première partie)

Aujourd’hui nous allons vous montrer le projet de Thom Atkinson, qui a décidé d’exposer et de photographier l’équipement complet du fantassin sur une période de 1000 ans. L’homme étant anglais, on ne s’étonnera pas des périodes choisies, dont quelques-unes concernent directement l’histoire de France. Dix périodes ont été sélectionnées, s’attardant davantage sur le Moyen-Âge que sur la suite, mais l’ensemble est très réussi, et illustre bien la complexité croissante de cet équipement au fil des âges.

Le premier fantassin est celui de la célèbre bataille d’Hastings, qui vit le débarquement des Normands de Guillaume le Conquérant en 1066. Nous apercevons le bouclier en amande, des haches, à une main ou deux mains (celle des Huscarls). On remarquera la présence, sur toutes les photos, du petit matériel dont dispose le soldats pour agrémenter ses journées quand il n’est pas au combat, pour vivre au camp, ou pour nettoyer ses armes.

Nous changeons de continent avec le deuxième fantassin pour nous retrouver en terre Sainte, en 1244, durant le siège de Jérusalem. L’armement exposé est encore très proche du précédent. Le casque n’est plus le conique classique, mais un demi-heaume, en l’occurrence peint aux couleurs du tabard et de l’écu. On remarquera à droite les chausses de mailles séparées de la broigne.

Nous passons en 1415, au fantassin de la bataille d’Azincourt, avec le fameux archer anglais dont on voit le grand arc (longbow) exposé avec ses flèches, qui mirent à mal la chevalerie française. On notera l’absence de cotte de mailles ; le soldat se contentant d’un gambison sur lequel est endossée la livrée anglaise : blanche à croix rouge. A gauche, on remarque une dague à rouelle (miséricorde) pour s’insinuer entre les plates d’une armure.

Saut de pouce presque, pour nous retrouver en 1485, à la bataille de Bosworth. Notre combattant est désormais cuirassé avec une armure de plate et coiffé d’une salade. Il est intéressant de remarquer les pièces de mailles qui sont cousues sur le gambison, pour protéger les parties du corps laissées à découvert par les plates. Ses armes sont une miséricorde, une épée bâtarde et impressionnant fauchart.

Nous sommes en 1588, à la bataille de Tilbury. Les armes à feu se sont depuis généralisées, et le profil du fantassin a bien changé, abandonnant ses lourdes protections métalliques. Nous avons affaire ici àun mousquetaire. L’arquebuse à mèche est bien visible, avec tout le nécessaire (mèches, balles, étoupe, bourre, poire à poudre…). Il manque juste la fourquine pour supporter l’arme pendant le tir et les douze apôtres pour les réserves de poudre. Quand il ne porte pas le chapeau, l’homme a choisi un morion. Son autre arme est une rapière, avec une dague main-gauche.

La suite la semaine prochaine

 

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