Les flèches ont un sens… et oui !

Tous ceux qui tirent à l’arc le savent, ce n’est pas si simple de réussir à toucher sa cible… La formation d’un archer au Moyen-Age était relativement longue, sans doute de l’ordre de un ou deux ans. Mais il ne suffit pas d’un arc et d’un archer pour avoir un combattant redoutable… il faut aussi des flèches, et dans le bon sens… en théorie !

Vous connaissez tous les flèche perce-maille, caractérisée par une pointe effilée, souvent pyramidale, et de petite section. L’objectif est d’écarter les anneaux de la cotte de maille en passant pour atteindre le porteur. Cette pointe là se monte dans tous les sens, sans problème.

Dès que l’on passe aux flèches plus triangulaires, il va falloir réfléchir un peu lorsque l’on va placer la pointe sur le fût… Et oui, car ces flèches là sont sensées avior un sens dans la littérature… et sont soit une flèche de chasse, soit une flèche de guerre en fonction de celui-ci. Si l’on positionne la flèche à plat, il s’agirait d’un modèle de guerre. Dans un plan vertical, on aurait un modèle de chasse. Pourquoi ?  C’est tout simple : si l’on touche sa cible à la poitrine, il faut que la flèche puisse passer entre les côtes de l’animal – ou de l’ennemi.

Les côtes de hommes, qui sont debout (enfin, souvent) sont horizontales.  Si la flèche triangulaire est montée verticalement et qu’elle touche le torse, les ailes de la flèche vont se bloquer sur les côtes, et elle ne passera pas. Il faut donc la monter à plat, pour qu’elle puisse glisser entre deux côtes. Pour les gibiers, qui sont à quatre pattes, les côtes sont verticales. Pour passer entre deux os, il faut donc monter sa flèche dans un plan vertical. Par contre, il faut bien le reconnaitre, la flêche tourne sur elle-même durant sa course, ce qui rend la traversée des côtes pour le moins aléatoires. Alors, cette distinction guerre/chasse, mythe ou réalité ?

Par contre, vous savez qu’il y a une autre différence entre la flèche de chasse et la flèche de guerre ? La pointe est collée au fût pour la chasse, et elle ne l’est pas pour la guerre. Quand on chasse, le but est de pouvoir récupérer sa flèche facilement, et sa pointe, en tirant dessus. Le fer est donc fixé. A la guerre, l’objectif est autre : il faut faire un maximum de dégâts. Si on tire sur le fût, le fer non collé va rester dans la plaie, ce qui limite considérablement les chances de survie du blessé. Et en plus, pour être sur de son coup, on va utiliser des flèches barbelées, qui sont très difficiles à enlever !

Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, nous vous recommandons aussi cet article de notre blog : https://blog.armae.com/soigner-une-blessures-par-fleche-dans-lantiquite-et-a-lepoque-medievale.html

 

 

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