Les guerriers de la Rome Antique reconstitués
La reconstitution historique ne date pas d’aujourd’hui… et de tout temps historiens et passionnés se sont essayés recréer l’allure des combattants de jadis. Il faut bien le reconnaître, nos connaissances sont aujourd’hui bien meilleures que par le passé et la plupart des restitutions anciennes nous semblent maintenant bien « artisanales ».
La principale différence entre hier et aujourd’hui est que les reconstitutions du 19ème et du 20ème siècle étaient essentiellement basées sur les bas reliefs, peintures et sculptures, tandis que nous partons maintenant davantage sur les pièces archéologiques. Pour autant, ces premiers pas présentaient l’avantage d’évoquer la silhouette de ces guerriers à une époque pendant laquelle presque personne n’imaginait à quoi ils pouvaient ressembler. Si l’on prend l’exemple de notre guerrier villanovien, sur la première illustration, qui pouvait bien savoir dans les années 1950 que ces drôles de couvre-chefs existaient ?
Le musée de la civilisation romaine, situé dans le Sud de Rome, présente une fort intéressante collections de statues grandeur nature représentant les différents guerriers de l’Italie antique. Tous sont restitués à partir de peintures, ou de sculpture. Nous sommes sans doute assez loin de la réalité du combattant moyen, comme dans le cas de la colonne trajanne (bien postérieure il est vrai), mais il faut bien se dire que l’artiste a tout de même du trouver son modèle quelque part…
La collection commence par le villanovien que nous venons de voir, et comprend la plupart des ennemis de la Rome de la fin de la royauté / début de la république : on voit un celte, fort peu vêtu, un superbe samnite, mais aussi des hommes qui auraient pu figurer dans les rangs des premières légions, avec des armures inspirées des linothorax grecques, aménagées à la mode italienne.
Bien sur, le combattant que nous attendons tous est le légionnaire républicain. Si il parait quelque peu fade par rapport à ses ancêtres, l’ensemble est à peu près convenable. Bien sûr le scutum n’est pas cintré, le casque est un casque attique, et l’on voit immédiatement la source d’inspiration du reconstituteur : l’autel de D Ahenobarbus et ses prétoriens.
Ce musée recèle encore bien d’autres petites merveilles pour l’amateur d’histoire antique et le reconstituteur… mais nous en parlerons sans doute une autre fois. Pour vous faire un petit peu envie, la jolie maquette du siège d’Avaricum…