Monter un mannequin

Que faire de son équipement quand on ne le porte plus après la saisons de reconstitution. On est parfois désolé de le remettre dans sa caisse et d’attendre des semaines ou des mois pour le sortir et l’admirer. Il y a la solution de l’exposer sur un mannequin. Tous les collectionneurs de militaria et d’uniformes en ont ou rêvent d’en avoir chez eux, parfois dans une pièce dédiée à devenir un petit musée personnel, dans lequel ils aiment se réfugier. Mais pour ça, il faut un minimum de place, et ce n’est pas donné à tout le monde, surtout en appartement.

Bref, disons que la chose est possible, et que vous voulez acquérir un beau mannequin. Se pose la question du réalisme de celui-ci. Certains préfèreront qu’il soit neutre, sans visage, impersonnel, parfois d’une couleur grise ou noire ; l’important à leurs yeux est qu’il s’efface au profit de l’uniforme. D’autres préfèrent qu’il soit « humain », couleur chair, avec des mains préhensibles, un visage bien marqué, si possible une « gueule » pour faire plus réaliste. Car tous les mannequins ne conviennent pas. Les « minets » de boutiques de mode, avec des sourires provocants et des postures improbables font rarement des légionnaires romains ou des grognards réalistes…

Vous ouvrez le carton. Le buste est là, les jambes aussi, les deux bras et les mains. Le socle aussi, ouf !  le compte y est, pas de défaut. Lisez la notice de montage, quand il y en a une, ou sinon réfléchissez et ne vous précipitez pas dessus comme un Hun qui n’a bouffé que l’herbe de son cheval pendant trois mois et qui voit un steack sur une table. Parfois on se jette dessus pour lui enfiler quelques effets, et on s’aperçoit trop tard qu’on a pris le problème dans le mauvais sens, et qu’il faut le déshabiller pour tout recommencer. Donc, réfléchir avant d’agir.

La première chose est de savoir ce que vous voulez en faire, quelle posture lui donner. Il sera en effet parfois plus facile de lui plier les bras, ou thermoformer les mains, avant le montage final. Voulez-vous le maquiller, lui donner l’illusion d’une barbe de 3 jours, lui mettre une moustache ? Faites-le avant aussi, car l’habit pourra vous gêner si vous l’enfiler avant. Pensez à la perruque si nécessaire. Certaines ne sont pas chères, mais peuvent être d’un rendu synthétique déplorable. Cela peut gâcher votre mannequin. Petit conseil, une demi-moustache peut faire de jolis favoris, comme sur l’officier ci-contre.

Vous mettez le costume enfin. Et là, un constat s’impose. Les mannequins ont « la taille mannequin », trop ! Quand il s’agit de mettre une uniforme d’époque, napoléonien, de 14-18 ou encore de la 2e guerre, on s’aperçoit très vite que les gabarits étaient plus petits, qu’il n’y avait pas autant de ventrus ou de baraqués comme aujourd’hui. Ils n’allaient pas chez Mc Do ou à la salle de muscu ! Autre petit conseil alors, rembourrez votre mannequin, pour que les habits ne flottent pas dessus et plissent comme un drapeau en berne. Le papier bulle qui entoure les parties du mannequin dans son carton fera bien l’affaire. Mais on peut toujours faire mieux, en ne rembourrant que certaines parties du corps. Tout est une question de patience et de finition, dont le degré est laissé à chacun.

Les deux mannequins ci-contre sont en cours de montage, et demanderont encore un peu de travail. Si vous aussi vous avez des mannequins dont vous êtes fiers, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos que nous nous ferons un plaisir d’afficher. Vous pouvez aussi faire une petit reportage, avec un historique de l’uniforme de 15-20 lignes, accompagnées de 5 ou 6 photos évocatrices, et nous en ferons un petit article sur notre blog.

 

 

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