Pegasus Bridge, bientôt le film

Face à l’avalanche des studios hollywoodiens et à leurs moyens considérables, on oublie trop souvent de rappeler que les Anglais sont passés maîtres dans l’art du film de guerre. Citons par exemple « Un pont trop loin » qui raconte l’épisode sanglant de l’opération Market Garden à la fin de la deuxième guerre mondiale, ou encore « L’ultime attaque » (Zulu Dawn) qui reconstitue de manière grandiose la défaite de l’armée britannique en Afrique du Sud face aux Zoulous. Nous autres Français avons quelques leçons à prendre, à quelques exceptions près.

Beaucoup de films de guerre qui sortent aujourd’hui dans les salles sont donc américains. Parfois, la débauche de moyens et d’effet spéciaux font oublier la faiblesse des scénarii (sans parler des erreurs historiques commises, parfois volontairement pour récupérer le beau rôle). Mais quelques chefs d’œuvres sortent du lot, comme cette sublime série, «Band of Brothers» (faisant suite au film de Spielberg : « Il faut sauver le soldat Ryan »), racontant l’histoire d’une compagnie de parachutistes de la 101e Airborne depuis son largage en Normandie jusqu’à la prise du nid d’aigle du führer. Cette série a été tournée en Angleterre, car il y a indéniablement des savoir-faire là-bas. Preuve en est, que nos amis Anglais remettent le couvert et nous prépare un film sur leur vision du débarquement, intitulée « Pegasus Bridge ».

Pegasus Bridge est le nom de les Britannique avaient donné aux ponts que leurs soldats devaient prendre pour empêcher les contre-attaques allemandes. Le lieu a été le théâtre d’un combat héroïque mené le D-Day par les commandos du major Howard, qui devaient les tenir jusqu’à l’arrivée des renforts venus de la mer. Si l’opération n’avait pas réussi, le cours du débarquement aurait sans doute été tout autre. L’idée à peine masquée est de rappeler que les Anglais ont aussi gagné la guerre. Le film est donc bâti sur l’histoire vraie, que l’on voit déjà partiellement dans le film « Le jour le plus long ».

Comme on s’y attend, les moindres détails ont été soignés, notamment les uniformes et les armes utilisés alors. Ce souci de la réalité est important pour aussi honorer la mémoire des hommes qui se sont battus. Les phases de l’action ont donc aussi été méticuleusement étudiées et reconstituées, grâce aux conseils des vétérans. Le tournage a lieu en Angleterre et en France. Cependant, le canal ayant été élargi, le pont actuel n’est plus conforme à celui qui était en place en 1944. Aussi une réplique a-t-elle été construite. Ajoutons que les récents attentas en France n’ont fait que renforcer la conviction des Anglais de venir tourner chez nous, pour nous montrer qu’ils n’ont pas peur et qu’ils sont nos amis. Chapeau Messieurs !

Disons pour finir que la contribution des groupes de reconstitution, des deux côtés de la Manche, n’est pas négligeable. C’est aussi l’un de nos avantages. Maintenant, attendons le résultat.

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