Pour reconstituteurs révolutionnaires : une guillotine à vendre

Quelle que soit leur époque, les groupes de reconstitutions aiment bien posséder un élément important et emblématique. Chez les Romains, ce sera une machine de guerre, au Moyen-Âge, une bombarde peut-être. Les groupes traitant la période révolutionnaire sont peu nombreux, mais sans doute « apprécieraient-ils » cette rare pièce mise aux enchères à Nantes : une guillotine ! Un léger problème : son prix, estimé entre 50 000 et 60 000 euros. Le marteau du commissaire priseur a tranché… comme un couperet !

C’est une pièce peu banale qui vient d’être mise en vente hier, présentée comme étant « en état de marche ». Il ne s’agit pas d’une copie, mais d’une guillotine ayant servi par le passé. Son origine ne semble pas très assurée. D’après l’expertise, elle doit dater de la période révolutionnaire, ce que semble confirmer une inscription :  » Armée de la République  » – symbolisant les quinze armées révolutionnaires françaises réorganisées dès 1793 par Lazare Carnot, membre du Salut Public. Cependant, les pièces la composant paraissent n’avoir servi qu’à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle.

Cette guillotine militaire est sans doute restée « en usage » jusque sous le Second Empire ou la Commune de Paris en 1871. Elle a ensuite été acquise par un particulier au début du XXe siècle dans la région lyonnaise, et l’un de ses descendants s’en sépare aujourd’hui. Elle a déjà été mise en vente en 2011 à Drouot, et une certaine Lady Gaga était sur les rangs pour l’acquérir pour l’un de ses shows, mais elle lui fut soufflée par une amateur russe. Cependant, le ministère de la Culture interdit son exportation, en vertu d’un règlement interdisant d’exporter ou d’importer en Europe tout objet susceptible d’infliger la mort ou la torture.

 

 

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