Reconstitution de la bataille d’Alésia

Ce week-end s’est déroulé un grand rassemblement de troupes antiques à Alésia. Comme de bien entendu, les groupes de reconstitutions concernés étaient tous compatibles avec la guerre des Gaules. Ce fut une grande première sur ce site magnifique, qui ne connaissait pas jusqu’à présent d’animations d’une telle envergure. Ce fut une réussite.

Pour commencer, présentons le site d’accueil. Il s’agit de MuséoParc d’Alésia, situé entre les communes de Vénarey-les-Laumes et d’Alise-Sainte-Reine en Bourgogne, sur l’emplacement de la célèbre bataille, régulièrement fouillé depuis le Second Empire et qui a livré une quantité invraisemblable de preuves archéologiques de la bataille. Le MuséoParc (qui a déjà fait l’objet de plusieurs articles sur ce blog) est un centre d’interprétation présentant la bataille et les forces en présence. A visiter absolument pour les passionnés d’histoire antique et militaire.

A l’extérieur du musée, deux lignes de fortifications ont été reconstruites selon les données archéologiques (contrevallation et circonvallation). L’une était tournée vers l’oppidum gaulois, l’autre vers l’armée de secours venue le dégager. L’espace entre les lignes était donc occupé par les soldats romains, qui était donc en quelques sortes encerclés et assiégés eux-mêmes. C’est à cet emplacement que s’installèrent deux troupes romaines césariennes (la légion Alauda de PAX AUGUSTA, et la Xe légion de Bavay) et une troupe germanique (Limitis). A l’extérieur – bien entendu – les Gaulois des troupes Drungo, Teuta Arverni et Mandubii, plantèrent leurs campements.

Le week-end fut excellent et chaud. Le paysage, pratiquement vierge de tout éléments anachroniques, facilitait l’immersion. On aurait pu se croire 2000 ans en arrière. Les Romains installèrent deux lignes de tentes qui se faisaient face, prolongées par des éléments germains (alliés de César durant cette bataille), au milieu desquelles eurent lieu différentes animations, comme la présentation des armées et des évocations des affrontements entre belligérants. Bien d’autres démonstrations eurent lieu sur les camps.

Camper la nuit entre ces lignes de fortifications éclairées d’abord par le soleil couchant, puis par la lune, était une sensation magique et hors du temps, sans bruit anachroniques. Au loin les lumière du village d’Alise-Sainte-Reine pouvait laisser imaginer les feux de camps des défenseurs gaulois de l’oppidum. Les photos parlent d’elles-mêmes. Gageons que d’autres événements aussi immersifs et passionnants auront lieu dans l’avenir au MuséoParc d’Alésia.

 

Be Sociable, Share!