Reconstitution des « Skraelings »

Les Viking en Amérique du nord , c’est attesté ! Mais qui ont-ils rencontrés en accostant à Terre-Neuve ? Une très bonne question à laquelle tente de répondre un reconstituteur bien nommé « Hibou Gris ». Il doit se sentir bien seul et aimerait sans doute de la compagnie pour étudier et reconstituer cette période intéressante, qui est une rencontre entre deux civilisations que tout oppose. Heureusement, il y a les groupes vikings pour lui tenir compagnie.Vers l’an mille, Terre-Neuve est le territoire des Béothucks, descendants de la culture « Dorcet », qui sont des nomades, chasseurs-pêcheurs, cueilleurs. Les « Skraelings » des sagas groenlandaises ont eu quelques rapports commerciaux avec les hommes du Nord qui ont abordé leurs côtes et crée plusieurs comptoirs au canada. Citons rien que pour Terre-Neuve : « Anse aux meadows » (attesté, qui a fait déjà l’objet d’un petit article sur ce blog)), et « Pointe rosée » (des traces de métallurgie y ont été décelées et son encore à l’étude).

Daniel « Hibou gris » aborde ce sujet par la reconstitution lors d’événements sur le thème des Viking en incarnant au sein de la compagnie « Les loups du Mesnil » un membre de la tribu des Béotucks. Pour se faire, il lui a fallu apprendre à tailler le silex, sculpter l’os et travailler cuir et peaux afin de réaliser un costume complet ainsi que les outils et les armes d’un chasseur- pêcheur selon les sources archéologiques et de musées Canadiens.

Les manifestations de reconstitution sont l’occasion de retourner à la préhistoire et de la mêler aux débuts du Moyen-Âge afin de comparer ces deux peuples dont l’un est encore, à cette époque, à l’age de la pierre, tandis que l’autre a déjà atteint un niveau technologique nettement plus avancé. Cependant l’occupation de comptoirs viking à Terre-Neuve, semble-t-il, n’aurait duré qu’une trentaines d’années. Quelles sont les raisons de ce retrait ? Le climat ou l’hostilité des autochtones ? Des questions qui restent en suspens.

Pour leur part, le refus de tout contact et d’échanges commerciaux avec les colons, ajouté aux maladies transmises par ces derniers, précipitent la disparition des Béothuks : en 1829, leur dernière représentante connue, Shanawdithit, s’éteignait à St. John’s. Échanges, métissage, alliance ou affrontement, à cette heure toutes les suppositions sont imaginables.

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