Reconstitution d’un cosaque du Don

L’actualité nous amène depuis quelques mois à l’Est de l’Europe. Restons en Russie, mais téléportons-nous quelques décennies en arrière, dans les années 30 plus précisément, sur les rives du Don, pour admirer un bel officier cosaque. Depuis peu en effet, se constitue un groupe de reconstitution s’intéressant à ces cavaliers légendaires.

Commençons d’abord par un peu d’histoire et de géographie. Les Cosaques sont d’ilustres cavaliers des steppes dont la réputation n’est plus à faire. La mention la plus ancienne de ces populations est datée de la fin du XIIIème siècle, dans le Codex Cumanicus. D’autres documents rapportent l’apparition de bandes cosaques tout autour de Moscou dès 1443, qui louèrent pour la première fois leurs services au grand-prince Riazan pour lutter contre les Tatars. Ensuite, à partir du XVème siècle, de nombreuses populations slaves deviennent cosaques , entre la Volga et le Don vers 1470 et autour du Dnepr et en Ukraine vers 1490.

C’est de la région du Don, en actuelle Russie qu’est originaire notre cavalier. C’est une région située dans le sud-ouest du pays au bord de la mer d’Azov, le long du fleuve du même nom.
L’histoire de ces Cosaques est riche en faits d’armes, des guerres napoléoniennes (à cette période, l’armée du Don pouvait mobiliser rapidement 70 000 « sabres » et constituait la garde impériale) à la seconde guerre mondiale.

Toutefois, très attachés à l’église Orthodoxe et fidèles aux Tsar , ces unités ont durant la révolution de 1917 payés très cher leur attachement à leurs traditions, car les bolchéviques voyaient en ces populations un noyau antirévolutionnaires. Dès 1918, leur dernier Ataman provisoire Mitrofan Bogaïevski est arrêté et fusillé par les gardes rouges, et il n’est alors plus question de laisser place à ces unités au sein des Républiques Socialistes.

Ce n’est que le 23 avril 1936 qu’un règlement prévois la création d’unités cosaques du Don, du Kouban et du Terek. Ce règlement, dont l’ordre est le numéro 005, prévoit également la création de nouveaux uniformes les concernant. Ce décret sera annulé le 1er février 1941, au profit d’autres textes qui moderniseront d’avantage ces unités, qui, à la veille du conflit, sont encore parfois dotées de lances.

Dès 1936, deux divisions existantes portent l’appellation de Cosaques du Don, très actives jusqu’en 1943, année où leur rôle diminua avec les grandes réformes de l’Armée Rouge, aux même titre que les autres unités de cavalerie.

Sur les photos ci-contre, notre Cosaque est un officier au grade de Lieutenant. Il est équipé de la tenue modèle 1936, et doté du sabre réglementaire, la shashka modèle 1881/1927, du ceinturon officier modèle 1935 et porte dans son étui le pistolet TT33 Tokarev. Il porte la coiffe traditionnelle nommée Koubanka, d’ordinaire attribuée aux Cosaques du Kouban, mais comme l’attestent certaines photos, répandues dans les unités du Don.

Si cette histoire ou ce groupe en constitution vous intéressent, contactez-nous et nous ferons suivre.

 

Be Sociable, Share!