reconstitutions de guerriers en plumes et obsidienne

A de trop rares occasions, nous avons témoigné à travers ce blog de reconstitutions précolombiennes. Nous avons évoqué par exemple cette fantastique expérience de l’archéosite d’Inka Llacta au Pérou, visant à reproduire des pans entiers de la civilisation incas. Il existe aussi en Amérique du Sud des festivités qui recréent les grandes cérémonies religieuses, avec des centaines de figurants en costumes. Dans la même veine, nous allons vous montrer aujourd’hui quelques splendides reconstitutions de panoplie.

Habitués que nous sommes aux épées de fer, aux armes à feu, aux cottes de mailles et autres armures, regarder des guerriers mayas ou aztèques, c’est un peu comme de débarquer sur la lune et d’être arrêté par la milice planétaire. C’est d’ailleurs ce qu’ont dû penser les conquistadores quand il ont débarqué au Nouveau Monde. Ils ont certes rencontré des villageois à moitié nus, leur faisant croire qu’ils avaient redécouvert le mythique jardin d’Eden, mais lorsqu’ils ont croisés pour la première fois les guerriers, ils n’ont pu qu’être intrigués, émerveillés et terrifiés à la fois.

Les cultures précolombiennes ne connaissaient pas le fer ou le cheval et n’utilisaient pas la roue. Cela n’en faisait pas moins des civilisations brillantes. L’art et l’architectures en témoignent toujours. Les fresques peintes, quelques artfacts et les codex imagés montrent ce que furent les armées de l’époque, riches en couleurs et en formes extraordinaires.

En effet, les guerriers d’élite étaient parés comme des animaux, avec des costumes faits de tissus ou de plumes, voire de dépouilles animales qui les faisaient ressembler à des jaguars ou à des aigles notamment. Pour ce faire, ils portaient de grands masques sculptés pour leur donner l’allure de ces animaux, et qui leur servaient par la même occasion de casques. Leurs boucliers étaient généralement en osier soigneusement tapissés de plumes multicolores.

A côté d’eux, le gros des troupes était plus simplement habillé, avec des sortes de gambisons textiles rembourrés. Les armes étaient multiples, avec des sagaies lancées avec des propulseurs qui leur conféraient puissance et distance, mais aussi des lances et des flèches avec des pointes d’obsidiennes tranchantes comme des lames de rasoir. L’arme de point était un longue latte en bois entaillée sur ses flancs pour y fixer des pointes d’obsidiennes, mais totalement inefficaces contre les cuirasses en fer des Espagnols. Les mémoires de Hernan Cortes disent la suprématie d’une petite poignée de conquistadores bien armés contre des dizaines de milliers d’ Aztèques.

Un groupe de jeunes chercheurs mexicains passionnés s’est piqué au jeu d’étudier, de comprendre et de restituer ces panoplies somptueuses. Les photos  qui illustrent cet article sont suffisamment éloquentes pour témoigner de la qualité de leur travail. Ils transmettent ainsi leur connaissance à travers différentes conférences, expositions, mais aussi expérimentation, en testant l’efficacité des armes, notamment des propulseurs, qui exigent une technique bien spécifique. Pour en savoir plus, voyez leur page facebook.

 

 

 

Be Sociable, Share!