Reconstitutions hivernales

C’est de saison, la neige, le froid, le verglas, etc. Ces conditions météorologiques a priori normales, handicapent de plus en plus nos vies quotidiennes en hiver, parce que nous avons perdu l’habitude d’y faire face. Les vieilles générations se souviennent qu’il n’y a pas si longtemps encore, il y a quelques décennies à peine, ces choses là étaient naturelles et ne paralysaient pas tout un pays dans la panique générale. On s’habillait chaudement, on s’équipait et on les affrontait sans se poser de questions… comme nos ancêtres.

Certains reconstituteurs s’intéressent à cet aspect des choses et vont jusqu’à « s’infliger » des marches hivernales en tenue d’époque (adaptée aux basses températures, bien sûr), des reconstitutions de bataille dans les conditions d’autrefois, ou des bivouacs sous la neige. Ces derniers sont sans doute les plus pénibles, en raison de l’immobilisme du corps. Marcher ou se « battre », réchauffe les muscles. La plupart cependant, préfèrent rester au chaud durant l’hiver, et on les comprend parfaitement.

Les reconstitutions hivernales offrent cependant souvent d’excellents souvenirs aux participants, du fait des efforts à fournir, mais aussi de superbes photos. Cet article a pour but de vous en montrer quelques-unes. Avouez qu’on s’y croirait ! Les reconstituteurs qui s’adonnent à ces sorties hivernales tentent le plus souvent de recréer les conditions de vie d’une période très particulière, ce qui explique qu’il est plus difficile de trouver des clichés d’autres époques.

C’est le cas des reconstituteurs napoléoniens qui vont se mettre dans la peau d’un soldat durant la retraite de Russie ou à la bataille d’Austerlitz, mais aussi ceux de la Seconde guerre mondiale, qui vont aussi évoquer la Russie ou les Ardennes. Nous avons eu récemment plusieurs fois l’occasion de vous montrer quelques-uns de ces rassemblements.

 

Les leçons que peuvent tirer les reconstituteurs courageux sont nombreuses. Les forums spécialisés en font part et prodiguent leurs conseils judicieux : sur la façon de s’habiller, de bouger, de couvrir les extrémités qui auront tendance à geler plus rapidement au contact du métal froid des armes, sur la façon de protéger les mécanismes des fusils ou pistolets pour qu’ils ne fassent pas long feu, ou encore sur la manière de passer une nuit par des températures de 0 à -30° sans se décourager.

On se fait alors un petite (très petite) idée de ce qu’on pu vivre les soldats durant cette retraite russe de 1812, où il n’était pas question de regagner son salon bien chauffé après un test d’une journée ou d’une nuit dans le froid. La souffrance n’avait pas de terme annoncé précis, et le mental encore plus que le corps se devait de ne pas flancher.

Pour finir, voici une chanson sympathique entonnée au coin du feu par des reconstituteurs napoléoniens sur un bivouac en 1812, dans la neige russe, par -20°.

https://www.youtube.com/watch?v=C9xCSI26DVc#t=174

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