Régiment médical d’aujourd’hui… et d’hier !

Le 17 et 18 mai 2014, le régiment médical basé sur le camp de la Valbonne, à côté de Lyon, organisait ses journées portes ouvertes. Le Chef de Corps avait fait les choses en grand, en organisant plus d’une trentaine d’ateliers et d’animations, allant du tour en VAB sur la piste de l’école de conduite à l’utilisation des lunettes à amplification dans un parcours labyrinthe, en passant par un stand de tir, des ateliers de modélisme, un parcours d’airsoft, et en présentant ses installations et matériels. Quel rapport avec la reconstitution me direz vous ?

Nous sommes en 2014, soit 70 ans après la bataille de Meximieux qui a opposé troupes américaines et maquisards à la 11ème Panzer allemande pendant deux jours. Et il se trouve qu’il existe un groupe de reconstitution qui s’attache justement à évoquer cette 11ème Panzer à la fin du second conflit mondial, et qu’elle intervient très souvent en compagnie de groupes américains et FFI amis… Vous vous doutez maintenant de la suite.

Ces journées portes ouvertes ont permis au public de découvrir les militaires du camp d’aujourd’hui, mais aussi ceux qui ont combattu non loin de là hier. Comme le régiment est un régiment médical, nos amis reconstituteurs ont naturellement consacré une partie de leur campement à présenter une infirmerie de campagne, telle qu’elle existait en 1944.

L’avantage de la reconstitution de la seconde guerre mondiale est qu’on trouve de nombreuses pièces originales. Nous le savions tous.  Ce que nous n’imaginions pas, par contre, c’est que l’on trouve toujours des accessoires médicaux originaux, en excellent état. Dans cette infirmerie de campagne, on pouvait donc voir un masque à oxygène d’époque, mais aussi des ampoules de novocaïne originales, les tampons en coton destinés à être imbibés de chloroforme et éther pour pratiquer les anesthésies, des étiquettes médicales destinées à l’identification des blessés flambantes neuves, plusieurs trousses complètes de premier soin, des instruments et leurs étuves, etc.

La confrontation des infirmiers modernes discutant boutique avec leur homologue de 70ans d’âge et parlant chiffons et seringues sous la tente était une scène qui méritait d’être vue, tout comme celle de l’infirmière de 1944 sortant du centre de secours moderne du camp, sous les yeux des visiteurs un peu incrédules…

La comparaison des installations de 1944 et de celles de 2014, avec son hôpital de campagne modulaire, n’était pas dénuée d’intérêt. Jugez en vous-même…

Sympathique initiative en tout cas, et en plus avec le beau temps…

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