Retrouvez l’atmosphère du monde celte… avec Inis !

Une fois n’est pas coutume, nous n’allons parler ni de reconstitution historique, ni de costumes ou équipements militaires, ni de livre ou film, mais d’une autre façon encore de vivre sa passion pour les époques passées… Vous aimez les mondes celtiques, l’idée des bardes chantant la geste de guerriers légendaires, les intrigues politiques qui caractérisent les relations entre les peuples celtes ? Inis est fait pour vous…

Mais de quoi s’agit-il donc ? D’un jeu de société, tout simplement. Il ne s’agit pas d’un jeu quelconque sur lequel on aurait planté un décor celtisant, une sorte de Monopoly Gergovie-Alésia, mais bien d’un jeu conçu pour rendre cette ambiance bien particulière, par un passionné de jeu et de monde celte.

Chaque joueur incarne un peuple qui va se développer sur un territoire qui sera exploré petit à petit au cours de la partie. L’objectif : être élu roi par l’assemblée des peuples… Et comme nous sommes dans un monde celte, on peut y arriver plutôt en jouant la carte des dieux, celle de la puissance politique, ou encore en ayant le plus grand nombre de clients, ou en étant le plus présent sur le territoire…Et bien sur, si l’on a pris soin d’accomplir des actes héroïques chantés par les bardes, cela aide !

Le mécanisme le plus intéressant du jeu est ce qui se passe quand un représentant de votre peuple arrive sur un lieu déjà occupé par un ou plusieurs membres des autres peuples… l’équilibre est rompu, et les esprits s’échauffent… le conflit est proche, et la bataille aussi… Chaque peuple présent peut décider de combattre, et pas uniquement celui qui vient d’arriver ! Bien sur, il va y avoir des morts de part et d’autre, jusqu’à ce que… à l’unanimité les peuples ayant des survivants décident d’arrêter la guerre, et de vivre en paix tous ensemble sur le territoire en question, jusqu’à la prochaine, bien sur.

Il faut préciser que l’intérêt de chaque joueur, pour un lieu donné, est d’être le plus nombreux… en n’étant surtout pas tout seul, car les membres des autres peuples sont autant de clients, qui permettront peut-être d’être élu roi lors de l’assemblée… Et pour celui qui ne peut espérer la majorité, être là est important également, car si le lieu abrite un sanctuaire, ou une citadelle réputée, cela permet de tenter la victoire par l’influence politique ou religieuse. Et en plus, si le combat a été beau, un barde peut chanter vos louanges, ce qui impressionnera toujours lors de l’assemblée des peuples.

Tout cela retranscrit bien la complexité et le piquant d’un monde bien civilisé, où le sacré n’est jamais bien loin et ou le guerrier à toute son importance. Le mécanisme de jeu est de plus assez original. Tout repose sur des cartes actions, distribuées lors de l’assemblée. Chaque joueur en recoit quatre. Il en garde une et passe les trois autres à son voisin. Il en recoit aussi trois, puis en repasse deux à son voisin, et ainsi de suite… Comme il n’y a pas deux cartes identiques, je vous laisse imaginer les choix cornéliens à faire, et l’ambiance ! A cela se rajoutent des effets des territoires que l’on contrôle, et ce que les chants des druides et bardes vous permettent de faire en plus.

Ce jeu est édité par Matagot, dans sa collection XL, dont la thématique est clairement antique (sont déjà sortis Cyclades et Kemet, qui comme on peut s’en douter correspondent aux mondes grecs et égyptiens). Il s’agit du troisième jeu de Christian Martinez, qui a déjà sorti Expédition Altiplano et Fourberies (avec Bruno Cathala) – sans compter ceux qu’il a réalisé par ailleurs, puisqu’il est concepteur de serious games destinés à la formation professionnelle.

Nous avons pu tester le prototype définitif, et il faut le dire, la qualité est impressionnante… Toutes les illustrations des cartes sont de Jim Fitzpatrick, et celles des terrains sont des créations originales de Dimitri Bielak. C’est beau, cela fonctionne bien, l’ambiance est là, les corbeaux tournent au dessus du jeu (essayez le, vous comprendrez…), et l’on passe un bon moment hors du temps… A ce propos, il n’y a plus qu’à attendre la sortie, prévue pour cet automne !

 

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