« Sammies » américains, 1917-1918
La Première guerre mondiale fait rage en Europe depuis près de 3 ans, mais les Etats-Unis gardent leur neutralité (en approvisionnant toutefois les pays de l’Entente), malgré des groupes de pression qui militent pour leur entrée dans le conflit aux côtés des Alliés. Il faut dire qu’un Américain sur quatre est né à l’étranger, ou a des parents originaires d’un des deux blocs protagonistes… Le président Wilson espère toujours que la paix puisse se faire par la négociation. Mais les provocations allemandes vont précipiter sa décision. Les Etats-Unis entrent en guerre le 6 avril 1917.
Les USA sont un grand pays de plus de 100 millions d’habitants, mais leur armée ne compte que 200 000 hommes, à peine plus de fusils, une 50e d’avions et aucun char. Seule leur marine est importante. Leur expérience de la guerre moderne est de plus très limitée. La conscription portera le nombre de soldats à 4 millions en novembre 1918. L’arrivée des Américains tombe à point nommé, alors que l’effondrement de la Russie menace de renvoyer de nouvelles troupes sur le front de l’Ouest, saigné à blanc par la stratégie de l’offensive à tout prix. L’effort de guerre considérable déployé par les USA dans ce conflit en font l’une des grandes puissances mondiales.
Les soldats américains sont appelés « Sammies », en référence à l’Oncle Sam, ou encore « Doughboys ». La silouhette du fantassin est caractéristique, avec son chapeau de « boy scout », qu’il échange au combat contre un casque en forme de plat à barbe, proche de celui des Anglais. Autour de leur vareuse, ils fixent une large ceinture textile (dans les autres armées, elle est généralement en cuir), munie de pochettes à munitions, et sur la poitrine, ils suspendent le sac du masque à gaz, qui devient un accessoire vital dans cette guerre. Comme les Français, les Sammies enroulent des bandes molletières au bas du pantalon.
Les officiers portent plutôt des guêtres en cuir. Leur veste cintrée est d’une coupe élégante, accentuée par le baudrier de cuir. Ils se coiffent d’une casquette.
Dans un étui de cuir, ils rangent le fameux colt 1911, qui va connaître une belle carrière.
Ces beaux uniformes d’époque sont issus de la collection de Gilbert MICHEL.
