Un nouveau livre sur les gladiateurs

De tout temps, beaucoup de choses ont été écrites sur les gladiateurs, contribuant à répandre tout un ensemble d’idées fausses sur ces hommes adulés et haïs à la fois. Les recherches ont pourtant beaucoup progressé ces dernières années sur le sujet, et il est moins pardonnable aujourd’hui de commettre encore de grossières erreurs à leur encontre. Certains sujets demeurent toutefois encore polémiques, notamment sur l’identification de certaines catégories de combattants, le fameux geste du pouce, l’hypothèse d’un cursus gladiatorien, etc. Une nouvelle étude s’attache aujourd’hui à reprendre entièrement le dossier, mais il s’attache aussi à d’autres publics concernés par les amphithéâtres romains : les chasseurs et les condamnés à mort.

Cette ouvrage rédigé par François GILBERT s’intitule « Gladiateurs, chasseurs et condamnés à mort ». Il s’agit en réalité du premier tome d’une série de quatre, qui vient de paraître aux éditions Archéologie Vivante, et il porte comme sous-titre : « Le spectacle du sang dans l’amphithéâtre ». Il décrit en détail le déroulé des différents spectacles. Le 2e volume qui devrait sortir à la rentrée étudiera plus en détail la vie quotidienne des acteurs de l’arène ; le 3e tome s’occupera davantage des catégories de combattants et de leurs panoplies ; le dernier sera un historique des jeux de l’amphithéâtre et des publics concernés.

Voici la présentation du 1er volume disponible depuis quelques semaines :

La mort érigée en spectacle trouve ses origines plusieurs siècles avant que les amphithéâtres ne soient construits. Si les Etrusques organisaient déjà des chasses dans des espaces aménagés, les Campaniens quant à eux opposaient des combattants durant les funérailles d’un parent pour honorer sa mémoire. Plus tard, les Romains s’enthousiasmèrent à leur tour pour ces spectacles, offerts par les puissants à leurs concitoyens, et qui devinrent avec le temps de plus en plus grandioses et violents.

Une fois les spectateurs bien assis sur les gradins, aux places que leur assignaient leur rang et leur sexe, la tuerie pouvait commencer : d’abord celle des animaux le matin, avec une première fournée de condamnés livrés aux bêtes, puis une seconde à la pause de midi, où ils étaient liquidés de mille manières pour témoigner de la justice implacable de Rome. L’après-midi venaient enfin les stars de l’arène : les gladiateurs. Bon nombre d’idées reçues circulent à leur encontre, que cet ouvrage contredit au fil des pages, comme le salut à l’empereur, ou encore le fameux geste du pouce renversé. Ces combats doivent être regardés comme des compétitions sportives, encadrées comme de nos jours par des arbitres, à la différence près toutefois que la conclusion pouvait être fatale au vaincu.

Plus de 300 photographies illustrent l’histoire d’un spectacle qui fut unique dans l’histoire.

Be Sociable, Share!