Un soldat savoyard en 1476
Notre homme profite d’un moment de repos au sein de la salle des gardes. Une grande cheminée chauffe la pièce, mais la rigueur du climat lui a fait garder sa tenue hivernale. Aussi, sur son pourpoint et ses chausses de laine, il a opté pour des surchausses, qui, une fois roulées sous le genou, maintiennent un peu plus la chaleur. Une robe de laine noire, dont les plis sont cousus à la taille, indique que notre homme a des revenus assez confortables. Elles se ferme sur le devant au moyen de crochets metalliques, et une ceinture de cuir, dans laquelle passe l’aumonière et la dague, affine la silhouette. Afin d’améliorer sa mise, il a choisi de mettre son chaperon en forme.
Etant en garnison à l’intérieur du chateau, notre homme a préféré s’équiper légèrement, et se munir de vêtements chauds. Des mitaines de laine tricotées maintiennent ses mains au chaud, tandis que son chaperon a été mis en visagière afin de bien protéger la tête des courants d’air. Son armement est constitué d’une cervelière à rouelle, casque très courant dans ces contrées à la fin du XVème siècle. Une dague à rouelle est passée dans la ceinture, tandis qu’une vouge, prémice de la hallebarde, nous indique sa condition d’homme à pied. Il est possible qu’un plastron, une chemise de maille ou encore une brigandine soit portée sous sa robe noire.
Voici une présentation d’un équipement plus lourd. Peut-être s’agit t’il d’un homme d’arme, c’est à dire d’un soldat aux revenus plus importants. Son casque est une salade, peinte et décorée, ce qui est assez courant dans les pays germaniques. son cou est protégé par un gorgerin articulé, et ses mains par une paire de gantelets à la mode « gothique ». Son corps enfin, est protégé par une brigandine, c’est à dire un corset de velours ou de lin, garnis de centaines de plaques de metal étamées, rivetées à l’étoffe au moyen de clous. C’est une protection très courante à la fin du XVème siècle, étonnante par sa légèreté et sa mobilité.
Merci à Romain Leblanc, (Compagnie des mercenaires du Velay) et à Toni Texeira, (Compagnie de la Rose) pour avoir pausé dans ce beau décor hivernal, mais aussi à MATHIEU NOGIER pour avoir pris ces belles photos (tous droits réservés).
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