Officier de hussard : coup d’essai, coup de maître !

Aujourd’hui, nous allons une nouvelle fois évoquer la « reconstitution miniature ». Comment en effet parler simplement de maquettisme ou de figurine, quand on voit ce très bel officier de hussard réalisé et habillé entièrement à la main, à l’échelle 1/6e. Il est l’oeuvre de Joël Prodhomme, qui s’est piqué au jeu après avoir rêvé pendant des années devant les petits mannequins, et disons-le tout net : pour un coup d’essai, c’est un coup de maître !

Cette passion de l’histoire remonte à près de 50 ans et ne l’a jamais quitté, et l’a d’abord aiguillé comme beaucoup vers des figurines en plomb ou en plastique, comme les Historex. Toutes les techniques ont été expérimentées, à l’huile ou l’acrylique. D’abord des figurines seules, puis des dioramas dans les années 80. Ensuite, il y a eu la découverte des petits mannequins entièrement habillés et équipés, tels que ceux que nous vous avons déjà présentés sur ce blog, comme ceux d’Eugène Lelièvre ou de George Stuart, ou plus récemment de Fabrice Eisenbarch.

Sa première tentative n’a pas le bonheur de le satisfaire, et il doit attendre le début des années 2000 pour s’y remettre avec plus d’opiniâtreté. Ce travail lui prend pas moins de 6 ans pour aboutir au résultat que nous vous montrons aujourd’hui. Cela valait la peine de persévérer, de toute évidence. La première étape est l’étude de l’anatomie pour pouvoir réaliser le corps, qui est constitué de 6 pièces différentes façonnées en plâtre.

Le seconde étape consiste à étudier le costume et son histoire, et définir tous les matériaux à rassembler pour que le réalisme soit maximal, comme de la fausse fourrure ou des cuirs très fins. Pour les habits, le tissu de chemise est préféré, car il possède le double avantage d’avoir une trame serrée qui se voit moins à cette échelle réduite, mais aussi d’avoir une finesse qui permet de faire des plis convaincants.

Vient ensuite la phase de l’élaboration des patrons, qui est l’une des plus compliquées… surtout pour quelqu’un qui ne se reconnaît aucun talent pour la couture. Les galons et boutons sont collés.

Son métier de bijoutier permet à Joël Prodhomme de réaliser des prodiges quant à la réalisation des petites pièces métalliques, notamment le sabre. Il maîtrise en effet parfaitement les opérations d’emboutissage ,de mise en forme, de brasage, etc., ce qui se voit également sur la tabatière, les éperons ou la boucle de ceinture.  Pour le reste, l’imagination et le système D viennent au secours du néophyte. Ainsi, cheveux et moustaches sont réalisés avec des poils de chien

En tout cas, on en redemande.

 

 

 

 

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